Mercredi 20 novembre, à 20h30, Pierre Palmade, humoriste de 56 ans, a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». Le verdict a été prononcé par le tribunal correctionnel de Melun, deux ans après l’accident survenu le 10 février 2023. Sous l’emprise de stupéfiants, il avait percuté une voiture, causant de graves blessures à une famille et la perte d’un bébé à naître.
Une peine assortie d’obligations strictes
En plus de l’emprisonnement, Pierre Palmade a écopé :
- D’une obligation de soins et de travailler,
- De l’annulation de son permis de conduire.
Le président du tribunal a précisé qu’il sera prochainement convoqué à Bordeaux, où il réside désormais, pour définir les modalités de sa détention. À la barre, Palmade est resté impassible.
Des excuses rejetées par les victimes
Dans l’après-midi, l’artiste a tenté de s’adresser aux victimes. Tourné vers elles, il a exprimé son « pardon au plus profond de [son] être », la voix éraillée. Mais Mila, l’une des victimes, qui a perdu son bébé lors de l’accident, lui a opposé un refus catégorique par un simple mouvement de tête.
Palmade, accablé, a insisté :
« Je suis inexcusable. Un fou, un drogué leur est rentré dedans. »
Un prévenu confronté à ses actes
Tout au long de l’audience, Pierre Palmade est apparu abattu, évitant de croiser les regards et peinant à regarder les preuves diffusées. À la barre, il a décrit son état avant l’accident, sous l’effet de drogues :
« La 3-MMC me rendait apathique. J’ai pris de la cocaïne pour me réveiller et aller faire des courses. »
Une déclaration qui a suscité l’incompréhension du président du tribunal.
Un parcours marqué par la toxicomanie
Les débats ont mis en lumière la longue histoire de Pierre Palmade avec les drogues :
- Consommation de cocaïne depuis ses 20 ans,
- Drogues de synthèse depuis 2018,
- Injections régulières depuis 2020.
Il a lui-même reconnu :
« La coke, c’est mauvais parce que c’est bon. La dépendance est plus forte que la volonté d’arrêter. »
Des preuves accablantes, comme des seringues retrouvées chez lui et des images de vidéosurveillance montrant ses achats, ont renforcé le dossier.
Un homme en quête de rédemption
Depuis l’accident, Pierre Palmade affirme avoir changé :
- Suivi médical intensif (hôpital de jour, psychothérapie),
- Intégration des Narcotiques anonymes,
- Engagement dans l’abstinence totale.
Son entourage, notamment sa sœur Hélène, témoigne de ses progrès :
« J’ai retrouvé mon frère. Il fait tout ce qu’il peut pour se rétablir. »
Palmade aspire à une vie sans drogue et confie :
« Je veux être amoureux, sans drogue. Mais je ne suis pas sûr de pouvoir recommencer mon métier d’artiste. »
Un verdict qui divise
Le procès de Pierre Palmade a attiré une forte attention médiatique, avec une salle d’audience bondée. La décision du tribunal clôt un chapitre judiciaire lourd, mais laisse ouvertes des questions sur la réhabilitation d’un homme marqué par ses démons et la souffrance qu’il a causée.