Après une année 2022 marquée par des difficultés, la France est non seulement revenue sur le devant de la scène en tant que premier exportateur d’électricité en Europe en 2023, mais elle consolide désormais cette position en 2024. Un succès rendu possible grâce à une production accrue et une consommation nationale mieux maîtrisée.
Un retour triomphal après une année difficile
En 2022, la France avait connu une situation sans précédent, contrainte d’importer de l’électricité pour répondre à ses besoins. Un épisode qui avait ébranlé sa place historique parmi les grands exportateurs européens.
Mais dès 2023, le pays a inversé la tendance :
Exportations nettes : 50,1 térawattheures (TWh) d’électricité exportés vers l’Europe, contre 28,6 TWh pour la Suède et 17,3 TWh pour la Norvège.
Principaux partenaires : Allemagne, Italie et Espagne continuent de dépendre fortement de l’électricité française.
Cette performance a été portée par la montée en puissance des infrastructures nucléaires et hydroélectriques, renforçant la position de la France comme acteur clé sur le marché européen.
Une production en hausse grâce au nucléaire et à l’hydraulique
Le nucléaire français en plein essor
Entretien et modernisation : Les travaux effectués sur le parc nucléaire ont permis d’améliorer considérablement sa performance.
Capacité accrue : La production nucléaire atteindra 50 gigawatts (GW) d’ici janvier 2025, un record en préparation pour répondre aux besoins nationaux et européens.
Un hydraulique boosté par les conditions climatiques
Production record : À la fin octobre 2024, la production hydroélectrique atteignait 62 TWh, soit une hausse de 40 % par rapport à l’année précédente.
Facteurs clés : Gestion optimisée des stocks d’eau et précipitations abondantes dans l’Hexagone.
Au premier semestre 2024, les exportations françaises s’élevaient à 42 TWh, presque 30 TWh de plus qu’au premier semestre 2023, un chiffre révélateur de l’efficacité retrouvée.
Une consommation mieux maîtrisée
Une baisse notable depuis plusieurs années
En parallèle de l’augmentation de la production, la consommation d’électricité en France a poursuivi sa baisse en 2024 :
Réduction de 6 % par rapport à la moyenne des cinq années précédant la pandémie de COVID-19.
Efforts conjoints des entreprises et des particuliers :
Adoption d’équipements moins énergivores.
Modernisation des infrastructures.
Cette maîtrise énergétique, combinée à une production excédentaire, a permis à la France de renforcer ses exportations et de redevenir un partenaire privilégié sur le marché européen.
Une attractivité renouvelée sur le marché européen
Les performances françaises attirent l’attention :
Marchés européens demandeurs : Les pays voisins, comme l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, continuent de miser sur l’électricité française pour combler leurs propres déficits.
RTE confiant : « Les marchés ont montré leur intérêt pour la production d’électricité française », a souligné le gestionnaire du réseau de haute tension, confirmant la confiance grandissante dans les capacités hexagonales.
Des opportunités stratégiques pour la France
En 2024, la France ne se contente pas de reconquérir sa place de premier exportateur : elle ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques et stratégiques. Ce positionnement renforce son influence en Europe et consolide son rôle dans la transition énergétique mondiale.
Avec une production en constante augmentation et une consommation mieux maîtrisée, la France confirme son leadership et s’impose comme un modèle à suivre dans la gestion de l’énergie.rce, des opportunités s’offrent désormais à la France.