Le duel attendu entre Élisabeth Borne et Gabriel Attal pour la tête du parti Renaissance n’aura pas lieu. L’ancienne Première ministre a retiré sa candidature le mardi 29 octobre, ouvrant la voie à une candidature de rassemblement pour son successeur.
Un retrait stratégique pour l’unité du parti
Élisabeth Borne, qui avait annoncé son intention de briguer la présidence du parti Renaissance le 21 août, a finalement décidé de retirer sa candidature, cédant ainsi la place à Gabriel Attal. Dans une lettre adressée aux adhérents, elle explique son choix de favoriser l’unité du parti en permettant une candidature unique et consensuelle. Son retrait s’accompagne d’un accord trouvé entre les deux camps pour partager les responsabilités.
« Gabriel Attal a fait savoir qu’il souhaitait être candidat au poste de secrétaire général. Dans cette période déterminante pour notre pays et notre famille politique, nous avons souhaité éviter une division », déclarent conjointement les deux anciens Premiers ministres dans un communiqué commun.
Un accord en faveur de la complémentarité
Selon des sources proches, cet accord, conclu tardivement, prévoit qu’Élisabeth Borne devienne présidente du Conseil national, un nouveau poste créé pour équilibrer la répartition des pouvoirs au sein du parti. Ce compromis permettra aux soutiens de Borne d’avoir une présence renforcée au sein du bureau exécutif, garantissant un équilibre entre les différentes factions du parti.
Une source proche de la députée du Calvados confirme : « C’est un vrai partage des responsabilités qui vise à réunir et non diviser notre famille politique. »
Gabriel Attal, candidat d’union pour un parti d’avenir
Fort de ce soutien, Gabriel Attal a officiellement présenté sa candidature, annonçant ses ambitions pour le parti dans une lettre aux adhérents. Son message est clair : rebâtir un parti d’idées, de terrain et de victoires.
Il y souligne l’importance de la collaboration des militants, qu’il décrit comme le « cœur battant du parti », et rend hommage au président Emmanuel Macron. Pour lui, cette candidature doit donner une nouvelle impulsion au mouvement créé par Macron.
« Avec l’équipe qui m’accompagne et avec vous, notre ambition est de construire un parti fort, ancré sur le terrain et tourné vers l’avenir », a-t-il écrit.
Des défis à venir pour le futur secrétaire général
L’élection pour le poste de secrétaire général est prévue le 7 décembre. Si Gabriel Attal est confirmé par le vote des militants, il succédera à Stéphane Séjourné. Son double rôle de président de groupe et de chef de parti suscite toutefois quelques interrogations. Un ministre s’interroge : « Ça me paraît compliqué de faire les deux à 100 %. »
Une feuille de route ambitieuse
Gabriel Attal et Élisabeth Borne partagent la même vision : renforcer les fondations d’un parti qui ne cesse de se redéfinir et de s’adapter aux enjeux politiques et sociaux actuels. Cette nouvelle structure pourrait représenter une étape décisive dans la transformation du parti Renaissance en un acteur politique incontournable en France.
La suite des événements se jouera le 7 décembre, date à laquelle les militants décideront de l’avenir de leur parti en désignant son nouveau secrétaire général.