L’académicien Alain Finkielkraut a vivement réagi à la performance de la chanteuse Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Ses propos, tenus sur le plateau du Club Le Figaro Idées, n’ont laissé personne indifférent.
Une prestation “consternante” selon Finkielkraut
Si Aya Nakamura a séduit une large partie du public avec sa prestation aux JO de Paris, Alain Finkielkraut ne partage visiblement pas cet enthousiasme. Sur le plateau du Club Le Figaro Idées, il a qualifié la performance de “consternante”, pointant un manque de compréhension des paroles de la chanteuse.
« Ce qu’elle chante, d’abord, on ne le comprend pas », a-t-il affirmé face à une audience attentive.
Critique de l’artiste et rappel de ses controverses
L’essayiste ne s’est pas arrêté aux paroles. Dans une digression marquée, il a rappelé la condamnation d’Aya Nakamura pour violences conjugales, comme pour souligner, selon lui, le décalage entre l’artiste et la scène symbolique des Jeux olympiques.
Un affront pour l’Académie française ?
Ce qui indigne le plus Finkielkraut est la scène choisie pour la performance : l’Institut de France, berceau de l’Académie française. Pour lui, cet emplacement est incompatible avec l’artiste, estimant que le rapport d’Aya Nakamura à la langue française est “distendu”.
« On est là pour défendre la langue française, et voilà qu’Aya Nakamura “reprend le flambeau” », a-t-il lancé avec indignation.
Un constat amer pour les “défenseurs de la langue”
Alain Finkielkraut a conclu ses propos en ironisant sur le rôle des académiciens dans la société contemporaine, évoquant un décalage générationnel et culturel :
« Nous, les Académiciens, sommes de vieux schnocks », a-t-il déploré, dans un ton mêlant amertume et ironie.
“Nous, les défenseurs de la langue française, sommes des boomers qui ferions mieux de disparaître”, a-t-il conclu, laissant entendre que la jeunesse actuelle impose ses propres codes, parfois au détriment des valeurs qu’il défend.