La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a rejeté vendredi la partie recettes du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025, mettant en suspens l’ensemble du texte. Ce refus unanime fait suite à plusieurs modifications et suppressions de mesures phares, traduisant des tensions grandissantes entre le gouvernement et les parlementaires.
Mesures Supprimées : La Refonte des Cotisations et le Gel des Retraites en Cause
Durant la semaine précédant le vote, la commission avait déjà écarté deux mesures clés du budget :
La refonte des cotisations patronales
Le gel des pensions de retraite
Ces mesures visaient chacune à économiser quatre milliards d’euros et constituaient des leviers essentiels pour le gouvernement dans le cadre du budget de la Sécurité sociale.
Un Budget Transformé par la Gauche
En parallèle, plusieurs propositions de gauche ont été votées, prévoyant de nouvelles taxes ciblant :
La fortune des milliardaires
Les superprofits
Les dividendes
Les retraites chapeaux
Ces modifications avaient déjà mené la commission à rejeter la partie recettes du texte jeudi. Le vote négatif sur le volet des dépenses a définitivement fait basculer le projet.
Un Signal Fort envoyé au Gouvernement
Pour Yannick Neuder, rapporteur Les Républicains, le rejet des objectifs de dépenses de l’assurance maladie, un point central du texte, a pour but d’envoyer un message fort à l’exécutif.
Réactions des Députés
Ce rejet massif a suscité diverses réactions parmi les députés :
Pour le socialiste Jérôme Guedj, cela montre l’absence de direction de la part du gouvernement : « il n’y a pas de pilote dans l’avion ».
L’écologiste Sandrine Rousseau y voit une contestation forte : « il y a vraiment une fronde » au-delà du Nouveau Front Populaire, espérant que le gouvernement en tiendra compte.
De son côté, l’insoumis Hadrien Clouet note un isolement croissant de l’exécutif : « le projet repart en commission sans aucun soutien et revient avec seulement des adversaires ».
Pression sur le Gouvernement pour Modifier le Texte
La députée Stéphanie Rist, de la majorité présidentielle, appelle à la révision du projet pour permettre son adoption. Elle souligne que des modifications sont nécessaires pour obtenir un consensus.