French MP and President of the Finance Committee Eric Coquerel addresses a speech during a debate session on the orientation and programming of public finances at France's National Assembly, in Paris on October 21, 2024. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)
Ce lundi 21 octobre, le député de La France insoumise, Éric Coquerel , a fait une annonce inattendue sur BFMTV. La motion de rejet déposée par son groupe concernant le projet de loi de finances a été retirée à la dernière minute. Une décision stratégique qui soulève des questions sur les prochains débats autour du budget 2025.
Une motion de rejet pour gagner du temps de parole
Selon Éric Coquerel, le groupe de La France insoumise avait initialement prévu de déposer cette motion de rejet pour obtenir un temps de libération conditionnelle supplémentaire. Le but : analyser plus en profondeur le budget proposé par le gouvernement.
« On souhaitait utiliser la motion de rejet parce que c’est un temps de parole supplémentaire pour analyser le budget du gouvernement », a-t-il expliqué sur BFMTV.
Une explication jugée trop complexe
Cependant, le président de la commission des Finances a reconnu que cette démarche était difficile à justifier aux yeux du public. Il a donc précisé que le groupe avait finalement décidé de retirer la motion avant même qu’elle ne soit soumise au vote.
« On voulait la déposer pour ça, mais en réalité on ne voulait pas qu’elle soit votée. Donc on a préféré carrément la retirer, c’est plus simple. »
Un résultat prévisible
Il faut dire que cette motion n’avait que peu de chances d’être adoptée. La coalition gouvernementale ainsi que le Rassemblement national avaient déjà annoncé qu’ils ne la soutiendraient pas. La motion de rejet était donc symbolique, sans réelle possibilité d’aboutir.
Le projet de loi de finances 2025 : une bataille à venir
Le retrait de la motion intervient juste avant le début des discussions sur le budget 2025 à l’Assemblée nationale. Ces discussions s’annoncent tendues, avec de nombreux points de friction entre les différents camps politiques.
En commission, la gauche a profondément modifié le texte en ajoutant 60 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires . Cette révision à mis l’exécutif sous pression, qui devra également convaincre son propre camp pour éviter des divisions internes.
Une vague d’amendements en vue
Parmi les sujets les plus sensibles à venir : le rapport de l’indexation des pensions de retraite. De plus, les députés de droite et les membres du groupe Renaissance sont parmi ceux ayant déposé le plus grand nombre d’amendements. Ces derniers risquent de compliquer encore les débats sur le projet de loi.
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