Alors que le gouvernement cherche à redresser les finances publiques, de nouvelles mesures fiscales se profilent pour l’année 2025. En ligne de mire : plusieurs crédits d’impôts, dont certains pourraient perdre de leur attractivité, créant de l’inquiétude pour de nombreux foyers.
Un Défi Budgétaire Colossal
Avec une dette publique qui dépasse les 3 200 milliards d’euros, la France est confrontée à une véritable urgence financière. Le gouvernement est pressé par ses partenaires européens d’adopter des solutions pour réduire le déficit public. Parmi les pistes explorées pour le budget 2025, 60 milliards d’euros d’économies doivent être trouvés.
Cela implique un examen minutieux de chaque dépense publique, et surtout des niches fiscales. Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), organe rattaché à la Cour des comptes, recommande des ajustements significatifs pour réduire les avantages fiscaux jugés trop coûteux ou injustes.
Crédit d’impôts pour services à la personne : vers une réduction ?
Le crédit d’impôts pour les services à la personne, qui permet actuellement aux foyers de déduire 50 % des dépenses liées à l’emploi d’un salarié à domicile, est particulièrement visé. Le gouvernement pourrait réduire cet avantage à 40 % dès 2025, en raison de son coût élevé pour l’État, qui s’élève à 5,9 milliards d’euros par an.
Un Avantage Jugé Inefficace ?
Selon le CPO, cette niche fiscale bénéficie surtout aux ménages les plus aisés. Pour beaucoup, ces foyers peuvent déjà se permettre d’embaucher des employés de maison, sans véritable nécessité de l’aide fiscale. L’idée est donc de rétablir une meilleure répartition de l’effort fiscal tout en réduisant les inégalités sociales.
Pour le gouvernement, réduire ce crédit d’impôts représente non seulement un gain budgétaire important, mais permet aussi de mieux cibler les aides publiques.
D’autres Avantages Fiscaux en Danger
Le crédit d’impôts pour les services à la personne n’est pas la seule mesure dans le collimateur. Plusieurs autres niches fiscales pourraient être révisées ou supprimées :
La réduction d’impôts pour frais de scolarité, estimée à 433 millions d’euros par an, pourrait être éliminée. Selon le CPO, son impact est faible et n’incite pas réellement les familles à investir davantage dans l’éducation de leurs enfants.
Le crédit d’impôts pour dons aux associations, actuellement à 66 %, pourrait être réduit à 50 %.
En revanche, certains avantages fiscaux liés aux frais de garde d’enfants et à la dépendance devraient être épargnés.
Une Réforme qui Inquiète les Ménages
Si le gouvernement poursuit sur cette voie, de nombreux ménages devront réviser leur budget dès 2025. Le crédit d’impôts pour les services à la personne, qui allégerait de façon importante les dépenses liées aux emplois à domicile, pourrait être moins avantageux, entraînant des coûts supplémentaires pour les familles concernées.
Ces ajustements fiscaux visent à rationaliser l’utilisation des ressources publiques et à garantir une fiscalité plus équitable. Toutefois, pour les foyers qui bénéficient de ces aides, la réduction ou la suppression de certains crédits d’impôts pourrait aggraver leurs difficultés financières.