Le 1er novembre prochain, environ 230 000 agents de la fonction publique bénéficieront d’une revalorisation salariale de… 6 centimes brut. Cette annonce, faite par l’administration française, vise à éviter que ces fonctionnaires ne soient payés en dessous du SMIC après la prochaine hausse de celui-ci. Toutefois, cette augmentation est largement critiquée par les syndicats.
Une hausse du SMIC qui crée un écart
Le Premier ministre avait promis lors de son discours de politique générale une augmentation de 2 % du SMIC au 1er novembre 2024, portant ce dernier à 1 801,80 euros brut mensuels. Or, le minimum de traitement des fonctionnaires, actuellement fixé à 1 801,74 euros brut, se retrouve en dessous de ce nouveau seuil.
Pour combler cet écart de 6 centimes, la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) a annoncé qu’une indemnité différentielle serait versée aux agents concernés. Cette compensation, sous forme de prime, sera accordée à partir du 1er novembre, garantissant que 230 000 fonctionnaires ne soient pas rémunérés en dessous du SMIC.
Une mesure critiquée par les syndicats
Cette revalorisation, bien que nécessaire, a immédiatement suscité des critiques. La CGT Fonction publique a qualifié cette augmentation de « dérisoire » et l’a interprétée comme un signe de « mépris et de provocation » envers les agents concernés. Pour le syndicat, cette prime ne répond absolument pas à la crise salariale actuelle que traversent de nombreux fonctionnaires.
Des augmentations déjà consenties, mais jugées insuffisantes
Les syndicats réclament une augmentation générale des salaires, un effort que le gouvernement avait consenti ces dernières années avec des revalorisations de 3,5 % en 2022 et 1,5 % en 2023. Cependant, ces efforts sont jugés insuffisants face à l’inflation et aux difficultés croissantes rencontrées par les agents publics.
Une prime symbolique pour une crise salariale plus profonde
La prime de 6 centimes, bien que symbolique, met en lumière un problème plus vaste dans la fonction publique : la stagnation des salaires. Les syndicats continuent de dénoncer le manque de considération pour les agents, notamment ceux aux plus bas niveaux de rémunération, qui subissent de plein fouet l’impact de la hausse du coût de la vie.