Le gouvernement français prépare un plan de rigueur pour 2025, et les mesures envisagées dans le secteur de la santé risquent de frapper durement le portefeuille des Français. La Sécurité sociale, plombée par un déficit de plus de 14 milliards d’euros, pourrait bien réduire les remboursements des consultations médicales et des arrêts maladie. Voici les détails de ces changements.
Moins de remboursement pour les consultations médicales
Les consultations médicales devraient être les premières à subir ces réductions. Actuellement, lorsque vous payez 30 euros pour une consultation chez le médecin généraliste, la Sécurité sociale rembourse une partie des frais. En 2025, ce montant serait diminué de 2,80 euros, ce qui représente une augmentation du reste à charge pour les patients.
Nouveau remboursement : 60 % au lieu de 70 %
Augmentation du reste à charge pour les mutuelles : de 30 % à 40 %
Les mutuelles sous pression
Cette réduction du remboursement pourrait provoquer une hausse des cotisations des mutuelles, qui devront compenser la différence. Une augmentation mal accueillie par les foyers à budget serré, comme en témoigne Pascal, père de famille :
« On fait déjà attention à tout. Si les cotisations augmentent, on n’aura pas le choix, il faudra payer, mais ça va devenir de plus en plus dur. »
2,5 millions de Français sans complémentaire santé
Le principal défi concerne les 2,5 millions de Français qui n’ont pas de complémentaire santé. Ces personnes risquent de payer davantage pour leurs consultations, ce qui pourrait entraîner un renoncement aux soins, notamment pour les plus modestes.
Des arrêts maladie moins indemnisés ?
Autre mesure envisagée : la réduction des indemnités d’arrêt maladie. Actuellement, la Sécurité sociale verse jusqu’à 52 euros brut par jour. Le Budget 2025 pourrait ramener ce plafond à 40 euros brut, affectant de nombreux salariés en arrêt maladie prolongé.
Vers un accès aux soins limité ?
Cette réduction des remboursements et des indemnités pourrait fragiliser l’accès aux soins. De nombreux professionnels de santé craignent que les Français, notamment les plus précaires, renoncent à consulter un médecin ou prolongent leurs arrêts maladie par manque de moyens financiers.
Une situation critique pour la Sécurité sociale
Le gouvernement justifie ces mesures par le besoin de réduire le déficit croissant de l’assurance maladie. Néanmoins, les syndicats et les associations de patients dénoncent une injustice sociale, soulignant que les économies réalisées se feront au détriment des foyers les plus modestes.