À partir de 2025, le chèque énergie pourrait ne plus être envoyé automatiquement aux ménages modestes éligibles. Une nouvelle démarche administrative pourrait être nécessaire.
Un changement majeur dans l’attribution du chèque énergie
Depuis son lancement en 2018, le chèque énergie était envoyé automatiquement aux 20 % des ménages français les plus modestes. Ce dispositif, qui offre une aide de 48 à 277 € pour les dépenses énergétiques, n’a jusqu’ici nécessité aucune démarche de la part des bénéficiaires. Cependant, à partir de 2025, cette aide pourrait ne plus être attribuée aussi facilement.
Pourquoi ce changement ?
En 2023, la suppression totale de la taxe d’habitation sur les résidences principales a entraîné un problème d’identification des nouveaux bénéficiaires. Cela a empêché près d’un million de foyers éligibles de recevoir automatiquement leur chèque.
L’éligibilité au chèque énergie repose sur le revenu fiscal de référence (RFR) et la composition du ménage, des informations qui étaient jusque-là liées à la taxe d’habitation. Cependant, la disparition de cette taxe a rendu difficile l’identification automatique des nouveaux bénéficiaires.
Une démarche en ligne pour compenser en 2024
Pour résoudre ce problème en 2024, le gouvernement a décidé d’envoyer le chèque énergie aux foyers qui l’avaient déjà reçu l’année précédente. Les nouveaux éligibles ont dû, quant à eux, faire une demande via un guichet en ligne à partir de juillet. Si cette démarche n’a pas encore été faite, les réclamations sont encore possibles jusqu’au 31 décembre 2024.
Quelles nouvelles démarches en 2025 ?
Le gouvernement envisage, à partir de 2025, une nouvelle méthode d’identification basée sur le numéro de Point de Livraison (PDL) de chaque compteur électrique. Ce numéro permet de reconnaître chaque foyer à travers son compteur électrique, en plus du revenu fiscal de référence déjà connu de l’administration.
Les foyers concernés devront donc, lors de la déclaration de revenus, transmettre leur numéro de PDL pour être éligibles au chèque énergie.
Un dispositif moins accessible ?
Si cette méthode permet d’identifier plus facilement les bénéficiaires, elle suscite des critiques. Selon Françoise Thiebault, coordinatrice énergie du Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL), ce changement pourrait compliquer l’accès à l’aide pour certains foyers, notamment ceux touchés par l’illectronisme (la difficulté à utiliser des outils numériques). L’automatisation du dispositif, qui garantissait jusqu’ici un bon taux d’utilisation, pourrait donc être compromise.