Depuis deux mois, une série d’escroqueries a ciblé les personnes âgées en Occitanie, avec des pertes souvent supérieures à 1 000 euros. L’arnaque au « collet marseillais » fait de nouveau parler d’elle.
Une Cible : Les Personnes Âgées
Les personnes âgées, plus vulnérables et souvent moins méfiantes, sont une cible de choix pour les escrocs. L’arnaque au « collet marseillais », également connue sous le nom de « card trapping », exploite leur confiance pour leur soutirer de l’argent.
Entre décembre 2023 et février 2024, un couple, originaire de Marseille, a orchestré une série de vols dans la région de l’Aveyron. Leur modus operandi simple mais efficace leur a permis de soutirer des sommes importantes à plusieurs victimes âgées, comme l’a rapporté Midi Libre.
Comment Fonctionne le « Card Trapping » ?
Cette arnaque repose sur la manipulation des distributeurs automatiques de billets (DAB). Voici comment elle se déroule :
Les escrocs installent un dispositif qui bloque la carte bancaire de la victime dans le DAB.
Lorsque la carte reste coincée, ils approchent la personne et lui suggèrent de réessayer en insérant de nouveau sa carte et en tapant son code PIN.
Une fois le code mémorisé par les malfaiteurs et la carte bloquée, ils font croire que la carte a été avalée par la machine.
Ils récupèrent ensuite la carte et, armés du code, retirent des sommes conséquentes d’argent liquide.
Des Retraits Importants
Dans cette série d’escroqueries, les montants retirés variaient entre 1 400 et 1 500 euros. Les plaintes déposées par les victimes ont permis aux autorités de retrouver et d’arrêter le couple d’escrocs.
Un Malfaiteur Connu de la Justice
Le principal suspect, jugé le 1er octobre, n’en est pas à sa première arnaque. Déjà condamné pour des faits similaires, il doit à nouveau faire face à la justice en novembre pour une autre affaire d’escroquerie liée au « collet marseillais ». Lors de son procès, il a affirmé vouloir rembourser les victimes et laisser derrière lui ces actes d’escroquerie.
Son avocat a plaidé en faveur d’une certaine clémence, évoquant la tragédie personnelle de l’accusé : la mort de son fils de 15 ans, tué par balles à Marseille en juin dernier. L’homme a finalement été condamné à un an de prison avec la possibilité de purger sa peine sous bracelet électronique, une décision influencée par les circonstances tragiques de son histoire familiale.