Ce mardi 1er octobre 2024, le Premier ministre Michel Barnier prendra la parole à l’Assemblée nationale pour présenter les grandes lignes de son programme gouvernemental. Toutefois, contrairement à ce qui aurait pu être attendu, Barnier ne sollicitera pas un vote de confiance à l’issue de cette déclaration. Une décision stratégique qui évite un scrutin risqué pour le gouvernement.
Pas de vote de confiance pour Michel Barnier
Selon les informations d’Europe 1, Michel Barnier a choisi de ne pas soumettre son gouvernement à un vote de confiance après sa déclaration de politique générale. Ce vote, bien que symbolique, n’est pas une obligation constitutionnelle. Il est souvent perçu comme un moyen pour le gouvernement de tester sa majorité, mais il présente aussi des risques en cas de défaite.
Pourquoi cette décision ?
Le vote de confiance nécessite une majorité absolue pour être remporté. Dans un contexte où 17 parlementaires sont désormais ministres et donc privés de vote, le calcul devient délicat pour le Premier ministre. « C’est trop juste », explique son entourage.
En cas de défaite, le gouvernement devrait théoriquement remettre sa démission, une situation que Barnier préfère éviter.
Une déclaration de politique générale à 15 heures
À 15 heures, Michel Barnier prendra la parole devant les députés pour exposer les grandes orientations de son gouvernement. Cette déclaration, bien qu’importante, n’est pas imposée par la Constitution mais relève d’une tradition républicaine respectée par de nombreux Premiers ministres.
Les points attendus de cette déclaration incluent :
Les principales réformes sociales et économiques que le gouvernement envisage de mettre en place
Les grandes mesures environnementales pour répondre aux enjeux climatiques
Des propositions visant à renforcer la cohésion sociale et la sécurité
Une démarche déjà adoptée par ses prédécesseurs
L’absence de vote de confiance après une déclaration de politique générale n’est pas une première. Les prédécesseurs de Michel Barnier, comme Gabriel Attal et Élisabeth Borne, avaient eux aussi choisi de ne pas engager la responsabilité de leur gouvernement devant l’Assemblée nationale. Cette pratique est devenue courante, particulièrement dans des contextes politiques où les majorités sont incertaines.