Avec la montée des prix et les préoccupations croissantes des ménages français face à la crise économique, l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) a dévoilé de nouvelles données concernant le revenu nécessaire pour vivre décemment dans le pays. Le montant, bien supérieur au salaire minimum, reflète les tensions économiques ressenties par une grande partie de la population.
Un contexte économique tendu
En 2024, de nombreux Français continuent de voir leur pouvoir d’achat érodé par l’inflation. En effet, selon une récente étude, les citoyens estiment qu’il leur faudrait près de 900 euros supplémentaires chaque mois pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Ce décalage entre les revenus actuels et les dépenses nécessaires met en lumière la pression économique qui pèse sur les foyers.
Un budget de référence pour évaluer le niveau de vie
L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale a établi des budgets de référence pour mesurer le coût des biens et services essentiels en France. Ces calculs prennent en compte des dépenses indispensables telles que le logement, l’alimentation, le transport ou encore les soins de santé.
Selon ces évaluations, une personne seule avait besoin en 2022 d’environ 1.634 euros par mois pour vivre décemment. Pour une famille de quatre personnes, ce montant s’élevait à 3.744 euros après impôts et aides sociales. Avec l’inflation qui a dépassé les 10% depuis lors, ces chiffres ont nettement augmenté, rendant la situation plus critique encore pour de nombreux foyers.
2024 : un minimum de 1.800 euros net pour une personne seule
Aujourd’hui, les nouvelles estimations de l’IRES révèlent qu’un revenu de 1.800 euros net est nécessaire pour qu’une personne seule puisse vivre dignement en France. Pour un couple avec deux enfants, ce montant atteint désormais 4.150 euros net. Ce seuil de revenu dépasse largement le SMIC, qui est de 1.398 euros net mensuels pour un temps plein.
Le SMIC ne suffit plus à garantir une vie décente
Pour les travailleurs payés au SMIC, cette réalité est préoccupante. Nombreux sont ceux qui, malgré un emploi à temps plein, n’atteignent pas le revenu minimum nécessaire pour vivre confortablement. Cette situation expose un tiers des ménages français à un risque accru de précarité ou de pauvreté.