L’enquête sur la tentative d’assassinat de Donald Trump, survenue le 13 juillet lors d’un meeting, met en lumière de sérieuses lacunes dans le dispositif de sécurité mis en place par le Secret Service. Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a ouvert le feu depuis le toit d’un bâtiment situé à proximité avant d’être abattu par les agents chargés de la protection de l’ancien président. Cet incident, qui a suscité de nombreuses critiques, a mis en évidence des manquements inquiétants dans les mesures de sécurité.
Des manquements dans la planification et l’Exécution
Une Sécurisation Incomplète du Périmètre
Le rapport d’enquête interne pointe une planification inadéquate en amont de l’événement. Le bâtiment d’où le tireur a tiré n’avait pas été inclus dans le périmètre de sécurité surveillé par le Secret Service, une décision qui s’est avérée catastrophique. Ce manquement a permis au suspect de se positionner à seulement 135 mètres de l’estrade, armé d’un fusil semi-automatique.
Négligence et absence de coordination
Selon Ronald Rowe, directeur par intérim du Secret Service, certains agents en charge de la surveillance ont fait preuve de négligence, malgré les avertissements concernant des problèmes de ligne de tir. Ces informations cruciales n’ont pas été transmises à la hiérarchie, compromettant ainsi l’efficacité du dispositif de protection.
« Une partie de l’équipe a été consciencieuse, mais d’autres ont manifestement manqué à leurs devoirs », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le 20 septembre.
Une Coordination Inexistante avec les forces locales
L’enquête a également révélé un manque de clarté dans la communication entre le Secret Service et la police locale. Les rôles et responsabilités de chaque corps de sécurité n’étaient pas clairement définis, ce qui a conduit à des erreurs d’appréciation. Le bâtiment, d’où Thomas Matthew Crooks a tiré, était censé être sécurisé par la police locale, mais cette délégation n’a pas été correctement encadrée.
Les principaux enseignements de l’Enquête
Manquements dans l’établissement du périmètre de sécurité : Certains bâtiments à risque n’ont pas été intégrés dans le dispositif de surveillance.
Défauts de communication interne : Les alertes concernant les failles de sécurité n’ont pas été remontées à la hiérarchie.
Coordination défaillante avec les forces locales : Une répartition floue des tâches a laissé des zones critiques sans surveillance adéquate.
Des Conséquences au Sommet du Secret Service
Démission de la Directrice Kimberly Cheatle
Le 23 juillet, Kimberly Cheatle, directrice du Secret Service, a démissionné, assumant la responsabilité de ce qu’elle a qualifié de « plus grave échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies ». Ronald Rowe, qui assure l’intérim, s’est engagé à revoir les protocoles de sécurité et à prendre des mesures disciplinaires contre les agents responsables des manquements.