Alors que la saison des fêtes approche, le secteur du chocolat est en ébullition. En cause, une augmentation continue du prix des fèves de cacao, principal ingrédient du chocolat. Une situation qui pourrait non seulement impacter les consommateurs, mais aussi menacer la disponibilité de certains produits, laissant planer le spectre d’une pénurie.
Des Récoltes compromises : Un avenir Incertain pour le Cacao
Le prix du cacao a atteint des sommets cette année, franchissant la barre des 10 000 dollars la tonne en mars avant de redescendre légèrement à environ 9 500 dollars. Cette hausse vertigineuse est directement liée à des conditions climatiques défavorables dans les principaux pays producteurs, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Les sécheresses persistantes ont réduit les récoltes, entraînant une baisse de l’offre mondiale de fèves de cacao.
Une réduction de l’offre pour limiter les pertes
Face à cette inflation, certains artisans sont contraints de revoir leur offre. À Rennes, la pâtisserie Coupel a dû réduire le nombre de ses références en chocolat, éliminant par exemple le brownie de son assortiment. « Nous avons dû faire ce choix pour éviter de proposer des prix que nos clients n’accepteraient pas », confie Estelle Mandard, gérante de la pâtisserie.
Le Chocolat : Bientôt un produit de luxe ?
Cette situation ne se limite pas à la France. En Belgique, les artisans chocolatiers tirent également la sonnette d’alarme. Laurent Gerbaud, interrogé par Médias de Bruxelles, exprime ses inquiétudes face aux hausses à venir : « Nous avons déjà reçu des notifications de certains producteurs annonçant des augmentations pour le 1er octobre. Si cela continue, le chocolat pourrait devenir un produit de luxe, inaccessible pour beaucoup. »
Avec une nouvelle récolte décevante en septembre et des perspectives de prix toujours orientées à la hausse, le marché du chocolat pourrait connaître des perturbations majeures. En un an, le prix du cacao a déjà bondi de 120 %, et rien n’indique que cette tendance va s’inverser. Les consommateurs et les artisans craignent de voir le chocolat devenir un produit rare et cher, faisant de cette gourmandise un luxe réservé à quelques-uns.