L’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie, figure emblématique des gouvernements de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, a été condamnée par le tribunal correctionnel de Nanterre à une peine de six mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêts. Cette condamnation, rendue le vendredi 6 septembre, concerne des faits remontant à la période de 2010 à 2012, lorsqu’elle était adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Un Verdict contesté
Dès l’annonce du verdict, les avocats de Michèle Alliot-Marie ont annoncé leur intention de faire appel. Ils estiment que cette décision est injuste et entendent la contester devant les juridictions supérieures.
Les Faits Reprochés : Mouvements de Fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz
L’affaire remonte à février 2019, lorsque Michèle Alliot-Marie a été mise en examen pour prise illégale d’intérêts dans le cadre d’une enquête sur des mouvements de fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz. Les investigations, qui avaient commencé en 2013, se sont concentrées sur des associations locales impliquées dans l’organisation d’un festival présidé par le père de l’ancienne ministre, aujourd’hui décédé.
Réquisitions et condamnation : Une Décision critiquée
En juillet, le parquet avait requis deux ans d’emprisonnement avec sursis, une amende de 50 000 euros, et une inéligibilité de trois ans contre Michèle Alliot-Marie. Ces réquisitions avaient été jugées « excessives » par les avocats de la défense, qui les ont qualifiées de disproportionnées par rapport aux faits reprochés.
Une affaire qui marque la fin d’une carrière politique ?
Cette condamnation, même assortie du sursis, jette une ombre sur la carrière de Michèle Alliot-Marie, qui a occupé des postes de premier plan au sein des gouvernements français. Alors que l’appel est en cours, l’issue de cette affaire pourrait bien sceller définitivement le destin politique de l’ancienne ministre, autrefois considérée comme l’une des femmes les plus influentes de la politique française.