Alors qu’Emmanuel Macron tarde à désigner un nouveau Premier ministre, la tension monte sur la scène politique française. La France Insoumise a en effet décidé de riposter en déposant une proposition de résolution de destitution du président de la République, accusant ce dernier d’avoir refusé de nommer Lucie Castets à la tête du gouvernement. Ce geste, qualifié de « coup de force » par les députés insoumis, relance le débat autour de la procédure de destitution prévue par la Constitution.
Une tentative de destitution qui a peu de chances d’aboutir
La démarche de la France Insoumise s’appuie sur l’article 68 de la Constitution, qui permet de destituer le président de la République en cas de manquement à ses devoirs. Pourtant, cette procédure est rarement utilisée en raison des nombreuses étapes qu’elle impose. Pour être validée, elle doit obtenir un vote favorable aux deux tiers des membres de l’Assemblée nationale et du Sénat. Un seuil très difficile à atteindre compte tenu de la configuration actuelle des deux chambres. Ainsi, même si la France Insoumise persiste dans son initiative, ses chances de succès demeurent minces.
Un texte de destitution comme outil politique
La proposition de destitution, qui s’étend sur quatre pages, souligne notamment le refus d’Emmanuel Macron de nommer « une Première ministre issue de la coalition arrivée en tête lors des élections législatives anticipées ». Derrière cette démarche, il y a bien plus qu’un simple acte de procédure : il s’agit pour les députés de la France Insoumise de faire pression sur le chef de l’État. En mettant en avant cette résolution, ils cherchent à attribuer à Macron la responsabilité de l’impasse politique actuelle.