Révélations Choc et Enquête Indépendante
Le 17 juillet, trois associations non confessionnelles associées à l’abbé Pierre – Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre – ont publié une déclaration explosive. Elles accusent l’abbé Pierre, décédé en 2007 à l’âge de 94 ans, d’agression sexuelle sur sept femmes, dont une mineure au moment des faits, survenus entre 1970 et 2005. Cette annonce, appuyée par un rapport d’enquête indépendante mené par le cabinet Egaé, fondé par la militante féministe Caroline de Haas, suscite une onde de choc.
Les accusations, bien que portées sur une figure décédée, sont validées officiellement par les trois institutions, ajoutant que d’autres témoignages pourraient suivre.
Confession Précédente et Réactions
Dans une interview publiée dans le livre « Mon Dieu… pourquoi ? » en 2005, l’abbé Pierre avait admis des écarts par rapport à son vœu de chasteté. Il avait déclaré avoir cédé « à la force du désir de manière passagère », tout en n’ayant jamais entretenu de liaison régulière. Cette confession, confirmée par une interview télévisée ultérieure avec Marc Olivier Fogiel, avait créé une onde de choc dans le milieu ecclésial mais n’avait pas alors anticipé de telles accusations d’agression sexuelle.
Ces révélations compromettent gravement l’image de l’abbé Pierre, perçu jusqu’alors comme une figure morale et sociale incontestée.
Réactions de l’Église et de l’Opinion Publique
L’épiscopat catholique français exprime sa « douleur » face à cette nouvelle tout en saluant le « travail de vérité nécessaire » entrepris par Emmaüs. Sœur Véronique Margron, présidente de la Corref, souligne le courage des victimes qui ont brisé le silence malgré la stature quasi sacrée de l’abbé Pierre. Elle exprime son « infinie tristesse » face aux agressions rendues possibles par l’emprise abusive de l’abbé.
Cette affaire soulève une fois de plus les questions sur la vigilance et la responsabilité au sein de l’Église catholique face aux abus sexuels.