En pleine période estivale, alors que beaucoup de Français profitent de leurs vacances, un courrier peu réjouissant des impôts pourrait bientôt atterrir dans leurs boîtes aux lettres. Ce message signifiera pour certains qu’ils devront verser une somme supplémentaire au fisc dans les semaines à venir. Et pour beaucoup, le montant pourrait être conséquent en raison d’un remboursement obligatoire que de nombreux contribuables ont peut-être oublié.
Retour sur une aide perçue en janvier
Mi-janvier, plus de 9 millions de Français ont reçu un virement sur leur compte bancaire, envoyé automatiquement par la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Sans avoir effectué la moindre démarche, ces foyers ont perçu, en moyenne, 634 euros. Cette somme visait à aider les ménages à payer divers services à domicile tels que la garde d’enfants, les femmes de ménage ou encore les travaux de jardinage.
Fonctionnement du crédit d’impôt
Lors de la déclaration de revenus, il est possible de diminuer le montant de l’impôt à payer si vous employez quelqu’un à votre domicile (garde d’enfant, ménage, jardinage…), si vous faites garder votre enfant dans une crèche, si vous résidez en Ehpad ou encore si vous investissez dans le locatif. En janvier, pour alléger les charges des ménages, l’État verse 60% du crédit d’impôt perçu l’année précédente. Cependant, si vous n’avez pas eu recours à ce dispositif en 2023, vous serez contraint de rembourser l’avance.
Exemple explicatif
Prenons un exemple : en 2022, vous avez engagé des frais pour des travaux de jardinage s’élevant à 2000 euros. Dans votre déclaration de revenus 2023, vous avez mentionné ce montant. Les impôts ont ainsi réduit votre impôt de 1000 euros, correspondant à 50% de la facture. En janvier 2024, 600 euros vous ont été versés (60% du montant pris en charge en 2023). Si en 2023, vous n’avez pas réalisé de travaux de jardinage ou n’avez pas eu recours à des services à la personne, vous devrez rembourser cette avance aux impôts.
De nombreux foyers concernés
Beaucoup de foyers, notamment ceux avec des enfants qui étaient en crèche en 2022 et qui sont désormais scolarisés depuis 2023, sont concernés. L’avance versée pour payer le mode de garde devra donc être remboursée.
Une complexité mal connue
La surprise pourrait être de taille pour de nombreux Français. La complexité du mécanisme fait que beaucoup de contribuables ignorent cette règle. Si l’argent perçu en janvier n’a pas été mis de côté en prévision du remboursement, il faudra puiser dans ses ressources pour s’acquitter de cette somme.