Rejet du Pourvoi et Condamnation Définitive
Ce mercredi 26 juin, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi d’Alexandre Benalla, confirmant ainsi sa condamnation à un an de prison ferme dans l’affaire des violences du 1er mai 2018. Cette décision entérine la peine de trois ans de prison, dont un an ferme, prononcée en appel le 29 septembre 2023 par la cour d’appel de Paris.
Un Aménagement de Peine en Perspective
Malgré cette condamnation, Alexandre Benalla ne passera pas de temps derrière les barreaux. La partie ferme de sa peine sera aménagée, probablement sous bracelet électronique, les modalités devant être déterminées par un juge d’application des peines.
Retour sur les Violences du 1er Mai 2018
L’affaire Benalla remonte à 2018, lorsque le journal Le Monde a publié une vidéo montrant Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l’Élysée, brutalisant un couple place de la Contrescarpe à Paris, le 1er mai. Arborant un casque des forces de l’ordre, Benalla participait à la manifestation en tant qu’« observateur ». Les images ont déclenché une tempête politique. Benalla a affirmé avoir voulu « interpeller » des « agresseurs » de policiers par « réflexe citoyen », évoquant des « gestes techniques ratés ».
Condamnation de Vincent Crase
En septembre 2023, la cour d’appel de Paris a également condamné Vincent Crase, ex-réserviste de la gendarmerie et observateur lors de cette manifestation, pour violences sur plusieurs personnes dans le Quartier latin. Son pourvoi en cassation a également été rejeté.
Sanctions Supplémentaires pour Benalla
En plus des violences du 1er mai, Alexandre Benalla a été sanctionné pour plusieurs autres infractions :
Usage frauduleux de passeports diplomatiques après son licenciement.
Fabrication d’un faux document pour obtenir un passeport de service.
Port illégal d’une arme en 2017.
Enquêtes en Cours : Une Situation Juridique Complexe
Contrats avec des Oligarques Russes
Benalla, qui réside actuellement en Suisse et travaille dans le privé, reste visé par trois enquêtes en France. L’une d’elles concerne son rôle dans la signature de contrats avec des oligarques russes durant son mandat à l’Élysée.
Dissimulation de Preuves
Une information judiciaire ouverte en février 2019 pour « entrave à la manifestation de la vérité » cherche à déterminer si Benalla a dissimulé des preuves, notamment deux coffres-forts.
Faux Témoignage devant le Sénat
La troisième enquête, lancée en avril 2019, porte sur des soupçons de « faux témoignage » de la part d’Alexandre Benalla et Vincent Crase devant la commission d’enquête du Sénat.