Une popularité fulgurante
L’application Ten Ten, qui transforme le smartphone en talkie-walkie, connaît un succès spectaculaire en France avec plus d’un million de téléchargements. Disponible depuis plusieurs mois sur iOS et récemment sur Android, elle permet aux utilisateurs de communiquer via le haut-parleur de leur téléphone, même lorsqu’il est verrouillé.
Une promesse intrusive
Ten Ten se vante de permettre aux utilisateurs de « chanter, crier ou chuchoter » en temps réel, une fonctionnalité qui suscite des inquiétudes. Classée en tête des téléchargements dans la catégorie « réseaux sociaux », l’application est accusée d’augmenter les risques de harcèlement en ligne et d’intrusion dans la vie privée, selon le ministère de l’Intérieur.
Risques pour la vie privée
L’une des préoccupations majeures est l’intrusion constante dans la vie privée. Ten Ten permet à ses contacts de parler à tout moment, leur voix résonnant sur le haut-parleur du smartphone, même verrouillé. Cette fonctionnalité pose des problèmes, notamment en milieu scolaire, où le seul moyen d’éviter les interruptions est de passer en mode « ne pas déranger » ou d’éteindre l’appareil.
Collecte de données sensibles
Le ministère de l’Intérieur met en garde contre la collecte automatique par l’application de données sensibles telles que l’adresse IP et la localisation. Ces informations, susceptibles de fuir, pourraient être utilisées de manière malveillante. Les autorités ont publié une série de messages sur Twitter pour alerter les utilisateurs des dangers potentiels.
Une stratégie de monétisation
Jules Comar, fondateur de Ten Ten, a déclaré au média Techcrunch avoir « plein d’idées » pour monétiser l’application. Cependant, cette déclaration ne rassure pas les autorités, qui craignent des utilisations abusives des données collectées.
Influence de TikTok
Le succès de Ten Ten est en grande partie dû aux nombreuses vidéos TikTok mentionnant l’application. Le ministère de l’Intérieur avertit que ces vidéos peuvent favoriser des rencontres avec des individus malveillants, notamment lorsque des adolescents partagent leurs pseudonymes dans les commentaires.