Des Élus Français Ciblés
Plusieurs parlementaires français, ainsi qu’un eurodéputé, dont François-Xavier Bellamy, ont révélé récemment avoir été les cibles d’une cyberattaque orchestrée par la Chine en 2021. Cette opération, mise en lumière par les autorités américaines en mars, a visé des membres européens de l’Alliance interparlementaire sur la Chine, un réseau d’élus œuvrant sur divers sujets concernant le pays asiatique.
Tactique Sophistiquée de « Pixel Attack »
Selon le Département de la justice américain, les hackeurs chinois ont envoyé des courriels piégés aux parlementaires, se faisant passer pour des médias ou des journalistes réputés. Ces messages, contenant des images piégées, ont permis aux pirates de collecter des informations sur les appareils des victimes dès l’ouverture de l’e-mail. Cette technique, connue sous le nom de « pixel attack », vise à affiner les futures campagnes de hameçonnage.
Responsables Chinois Identifiés
L’attaque a été attribuée par les autorités américaines au groupe de hackeurs APT31, agissant sous les ordres du département de la sécurité de l’État du Hubei, en Chine. Elle a visé près de 1 000 adresses e-mail, dont 400 de manière spécifique, et a touché 116 parlementaires de 15 pays européens, par le biais de mails envoyés par l’Alliance interparlementaire sur la Chine.
Dépôt de Plaintes et Déception Quant à la Réponse de l’État
Quatre parlementaires français ont déposé plainte contre X auprès du tribunal de Paris pour cette cyberattaque. Cependant, plusieurs élus déplorent le silence des autorités françaises et des entités chargées de la sécurité face à ces ingérences étrangères. Ils regrettent ne pas avoir été contactés par les agences compétentes, malgré les informations transmises par les renseignements américains.
Appel à l’Action et Mission d’Information
Face à cette situation, des parlementaires français appellent à des mesures plus fermes et à une meilleure sensibilisation aux risques de cyberattaques. Olivier Cadic prévoit de lancer une mission d’information avec des auditions prévues en juin pour comprendre les motivations de la Chine dans cette attaque et évaluer le niveau de protection des parlementaires français.