D’après les révélations du journal Le Parisien, à partir du 15 mai 2024, les patients devront doubler leur participation financière lors de consultations médicales et autres examens.
Un ajustement nécessaire pour les finances de la Sécurité sociale
Face à la dégradation des comptes de la Sécurité sociale, le gouvernement a pris la décision en janvier dernier d’augmenter la part financière des patients. Cette mesure vise à accroître la contribution non remboursée, connue sous le nom de reste à charge, ni par l’Assurance maladie ni par les complémentaires santé.
Doublement de la participation forfaitaire
Suite à un décret du 16 février, le conseil de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) a obtenu le feu vert pour doubler la contribution du patient, passant ainsi de 1 euro à 2 euros par consultation médicale ou examen. Cette mesure, approuvée le 21 mars dernier, vise à économiser plus de 400 millions d’euros par an et entrera en vigueur dès le 15 mai.
Exceptions à la règle
Certains groupes de patients ne seront pas affectés par cette augmentation, notamment les jeunes de moins de 18 ans, les femmes enceintes à partir du sixième mois de grossesse, les bénéficiaires de certaines aides sociales, ainsi que les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles.
Impact sur les consultations médicales
Pour les autres patients, chaque consultation médicale et examen subira une réduction de remboursement de 1 euro. Toutefois, cette mesure ne s’appliquera pas aux consultations dentaires, avec des sages-femmes ou d’autres professionnels de santé. De plus, le reste à charge quotidien ne dépassera pas 4 euros par médecin et restera plafonné à 50 euros par an et par personne.
Conséquences sur le remboursement des médicaments
Le Parisien indique que si le médecin applique le tiers payant et que le patient ne paie rien lors de la consultation, le montant de la participation sera déduit d’un autre remboursement, tel que celui lié à l’achat de médicaments en pharmacie.
Objectif d’économies pour l’Assurance maladie
Avec cette augmentation du reste à charge et celle des franchises médicales déjà en vigueur depuis le 31 mars dernier, l’Assurance maladie espère économiser environ 800 millions d’euros par an.