Le Sénat français a adopté mardi une proposition de loi visant à limiter les grèves dans les transports pendant certaines périodes, malgré l’opposition du gouvernement. Cette décision a suscité un vif débat, en particulier à quelques mois des Jeux olympiques.
Clivages et Oppositions
La proposition de loi, contre laquelle le gouvernement s’est exprimé, a été adoptée par la majorité sénatoriale de droite et du centre, entraînant une confrontation entre les différentes sensibilités politiques.
- Débat Abrasif: Les partisans de la mesure affirment sa nécessité pour garantir la continuité du service, tandis que ses détracteurs la considèrent comme une attaque contre le droit de grève.
Contenu de la Proposition de Loi
La proposition de loi, portée par le chef des sénateurs centristes Hervé Marseille, octroie au gouvernement la possibilité de limiter le droit de grève dans les transports. Voici ses principales dispositions :
- Quota de Jours de Grève: Le gouvernement pourrait interdire les grèves pendant 30 jours par an pour les personnels des services publics de transports, avec une limite de 7 jours consécutifs par période.
- Périodes Concernées: Les jours de grève seraient restreints pendant les vacances scolaires, les jours fériés, les élections, les référendums et les événements d’importance majeure comme les Jeux olympiques.
- Restrictions Horaires: Les grèves seraient limitées aux heures de pointe et seuls les personnels essentiels au fonctionnement du service seraient concernés.
Réactions Politiques
- Soutien de la Droite: Les partisans de la mesure estiment qu’elle rétablit un équilibre entre le droit de grève et la continuité du service, alors que la gauche dénonce une attaque contre le droit fondamental de grève.
- Opposition de la Gauche: La gauche s’oppose fermement à cette proposition, la qualifiant de provocation à quelques mois des Jeux olympiques et soulignant son potentiel effet sur la crise sociale.
Position du Gouvernement
Bien que le Premier ministre Gabriel Attal ait exprimé des réserves sur la prévalence des grèves pendant certaines périodes, le ministre des Transports Patrice Vergriete s’est opposé à la proposition, mettant en avant les risques de division sociale.
Conclusion Incertaine
Cette décision du Sénat risque de compliquer les perspectives d’adoption de la proposition à l’Assemblée nationale, divisant la classe politique sur une question de droit social fondamental.