Le député guadeloupéen Olivier Serva, du groupe indépendant Liot, a vu son texte adopté par l’Assemblée nationale avec 44 voix pour et deux contre. Ce projet de loi vise à lutter contre les discriminations liées aux coiffures, notamment celles contraignant les salariés à lisser leurs cheveux pour dissimuler leurs coupes afro ou à dissimuler leurs tresses et dreadlocks. Le texte sera ensuite transmis au Sénat, où son avenir est incertain.
Ajout de nouvelles sanctions pénales
La proposition de loi de Serva cherche à ajouter à la liste des motifs de discriminations passibles de sanctions pénales ceux relatifs à « la coupe, la couleur, la longueur ou la texture des cheveux ».
Clarification d’une loi déjà en place
Bien que la loi française compte déjà 25 motifs de discriminations au travail, incluant l’apparence physique comme la coiffure, Olivier Serva estime qu’une clarification est nécessaire. Selon lui, il y a un écart important entre la théorie et la réalité. Il cite notamment le cas des femmes noires contraintes de lisser leurs cheveux avant un entretien d’embauche, ainsi que les préjugés négatifs auxquels font face les personnes rousses ou les hommes chauves.
Soutien du gouvernement
Le gouvernement a exprimé un « regard bienveillant » envers le texte, reconnaissant qu’il met en lumière un type de discrimination souvent ignoré. Bien que la loi actuelle permette déjà de lutter contre ces discriminations, la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes, Aurore Bergé, a salué l’initiative de Serva.