Le gouvernement a dévoilé jeudi 14 mars un document détaillant les dépenses engagées pour les salaires des fonctionnaires depuis 2022. Voici un aperçu des principales données présentées :
Dépenses engagées depuis 2022
- Montant total : Le gouvernement a dépensé 13,8 milliards d’euros en mesures salariales depuis 2022 au profit des agents publics.
- Augmentations générales : Les augmentations générales des salaires de base, avec une hausse de +3,5 % en 2022 et +1,5 % en 2023, ont représenté un coût de 9,2 milliards d’euros.
- Relèvements des plus bas salaires : Les relèvements successifs des plus bas salaires de la fonction publique, pour éviter qu’ils ne soient rattrapés par le Smic, ont coûté 1,3 milliard d’euros.
- Prime exceptionnelle : La prime exceptionnelle de 300 à 800 euros octroyée à l’automne 2023 aux agents les moins bien rémunérés a nécessité un budget de 2,3 milliards d’euros.
- Contributions diverses : Un milliard d’euros ont été déboursés pour contribuer au financement des mutuelles des fonctionnaires et verser la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa).
Perspectives pour 2024
- Prévisions de dépenses supplémentaires : Pour 2024, le ministère de la Fonction publique estime à « 5 à 6 milliards d’euros » les dépenses supplémentaires prévues par effet des mesures salariales décidées ces dernières années.
- Absence d’augmentation générale : Malgré ces dépenses, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini écarte toute nouvelle augmentation générale pour les fonctionnaires en 2024, dans un contexte d’objectifs d’économies fixés par le gouvernement.
Réactions syndicales
- Appel à la mobilisation : Les syndicats, refusant une « année blanche » en 2024, ont appelé les 5,7 millions d’agents publics à se mobiliser pour leur rémunération. Ils demandent un diagnostic « objectivé » de l’évolution des rémunérations dans la fonction publique.
- Critiques sur le document présenté : Les syndicats ont quitté la réunion organisée par l’administration, jugeant le document présenté par le gouvernement partiel et partial, notamment en ce qui concerne le choix des indicateurs utilisés pour évaluer l’évolution des rémunérations.