Une étude dévoilée par la Défenseure des droits met en lumière la perception des forces de l’ordre vis-à-vis de la déontologie et de leurs missions. Réalisée par des chercheurs du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), cette étude se base sur un échantillon de 976 gendarmes et 655 policiers répartis sur sept départements urbains et ruraux.
Préférence pour le succès de la mission
Selon les travaux de l’étude, plus de la moitié des forces de l’ordre estiment que la réussite de leur mission passe avant le respect strict de la loi, avec une proportion de 51,8% contre 45,2%.
Remise en question des contrôles d’identité
Près de 40% des policiers et gendarmes jugent les contrôles d’identité peu ou pas efficaces pour assurer la sécurité d’un territoire. Ces contrôles sont estimés à près de 47 millions par an selon la Cour des comptes.
Tensions autour de l’usage de la force
Si l’usage de la force pour obtenir des aveux est largement désapprouvé, près de 60% des répondants estiment qu’un recours accru à la force dans certains cas devrait être toléré, dénotant ainsi des tensions autour de cette pratique.
Besoin de renforcement de la formation
Une part significative des forces de l’ordre déplore un manque de formation continue, avec 45,7% se sentant insuffisamment formées aux droits des citoyens.
Appel à des mesures concrètes
Face à ces constats, la Défenseure des droits, Claire Hédon, exhorte les pouvoirs publics et les institutions concernées à mettre en œuvre les recommandations précédemment formulées. Ces recommandations incluent le renforcement de la formation initiale et continue des policiers et gendarmes, ainsi que la mise en place d’un dispositif d’évaluation des contrôles d’identité pour en mesurer l’efficacité et l’impact sur les relations avec la population.