La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a récemment envoyé une note aux forces de l’ordre, les enjoignant à signaler tout « signal faible » d’ingérence russe sur le sol français. Cette note, consultée par franceinfo, met en garde contre les « actions subversives » des services de renseignements russes qui pourraient prendre diverses formes.
Nature des actions subversives
Selon la DGSI, ces actions peuvent se manifester sous forme de « délits de droit commun » tels que des dégradations de biens publics, mais également à travers des actes plus violents, tels que des menaces ou des agressions physiques contre des ressortissants ukrainiens ou des dissidents russes.
Objectifs des actions russes
Ces opérations ont pour objectif de « renforcer les dissensions et les fractures internes de la société française » en se focalisant sur divers sujets de controverse, tels que la réforme des retraites, le conflit israélo-palestinien ou même le dénigrement des JO 2024. De plus, elles visent à dénoncer ouvertement la politique étrangère de la France, des États-Unis ou de l’OTAN, soutenant ainsi les intérêts de la Russie.
Recours aux « Proxies »
La DGSI souligne également le recours fréquent aux « proxies », des individus recrutés par les services de renseignements russes pour exécuter des missions, rendant ainsi le commanditaire plus difficile à détecter. Ces proxies sont souvent issus de pays de la « communauté russophone d’Europe de l’Est », tels que la Biélorussie, les pays Baltes, l’Ukraine, la Moldavie ou la Bulgarie.
Modes de rémunération et de communication
Ces individus sont rémunérés généralement en cryptomonnaies, espèces ou virements bancaires, et utilisent des messageries cryptées telles que Telegram ou Viber pour leurs communications.