L’Association de consommateurs UFC-Que choisir dénonce vivement les dépassements d’honoraires pratiqués par de nombreux médecins spécialistes, mettant en lumière une inacceptable inégalité territoriale dans l’accès aux soins de santé. Cette critique intervient alors que les négociations conventionnelles entre l’Assurance maladie et les syndicats se tendent autour des tarifs de consultation.
Pratiques contestées
Bien que le code de la santé publique prescrive aux médecins de fixer leurs tarifs avec «tact et mesure», Que choisir révèle des écarts considérables par rapport aux tarifs de base de la Sécurité sociale, notamment chez les anesthésistes, cardiologues, dermatologues, gastro-entérologues, ophtalmologues, gynécologues, pédiatres et psychiatres.
Écarts géographiques
L’étude souligne que les tarifs varient significativement selon la localisation géographique. Par exemple, en 2022, une consultation chez un cardiologue coûtait en moyenne 55,90 euros, tandis que l’Assurance maladie ne remboursait que 51 euros. Les résidents des Hauts-de-Seine payaient en moyenne 77,80 euros, alors que ceux de l’Aveyron ne payaient que le tarif de base.
Vérification préalable
Il est conseillé de vérifier le secteur conventionnel du médecin avant de prendre rendez-vous. Les médecins conventionnés sont classés en secteur 1 (sans dépassements d’honoraires, sauf exceptions) et secteur 2 (libre fixation des tarifs, mais remboursement basé sur les tarifs du secteur 1). Cette information est généralement disponible sur les plateformes de prise de rendez-vous en ligne ou sur l’annuaire de l’Assurance maladie.
Limitations possibles
Certains médecins conventionnés en secteur 2 se sont engagés à limiter leurs dépassements d’honoraires depuis 2017. Ils sont répertoriés comme « conventionnés secteur 2 avec Optam (Option pratique tarifaire maîtrisée) ». Cela peut signifier que certains patients ne paieront pas de dépassements, mais cela dépend de chaque consultation.