Nicole Belloubet, nouvelle ministre de l’Éducation, a fait une déclaration choc ce lundi 12 février à Reims : « Plus d’un élève par classe en moyenne subit du harcèlement ». Cette annonce met en lumière l’ampleur du fléau du harcèlement scolaire, une problématique majeure dans les établissements français.
Avant les récentes polémiques de début 2024, la lutte contre le harcèlement scolaire était déjà au cœur des préoccupations du gouvernement, devenant même une grande cause nationale. Les suicides de plusieurs collégiens ces derniers mois ont renforcé l’urgence d’agir contre ce phénomène.
Pour mieux comprendre l’ampleur du harcèlement scolaire, des questionnaires d’autoévaluation ont été distribués au premier trimestre à 7,5 millions d’écoliers, collégiens et lycéens à travers le pays. Après une analyse approfondie, les résultats ont été révélés par la ministre.
En primaire, 19 % des jeunes sont à risques, avec 5 % des écoliers du CE2 au CM2, 6 % des collégiens et 4 % des lycéens considérés comme victimes de harcèlement.
Ces chiffres alarmants soulignent la nécessité d’agir rapidement et efficacement pour protéger les élèves.
Création d’un Baromètre Annuel
Face à cette situation préoccupante, le gouvernement a décidé de mettre en place un baromètre annuel sur le harcèlement. Ce baromètre sera basé sur les questionnaires d’autoévaluation, permettant ainsi de suivre l’évolution du phénomène dans les établissements scolaires. Ces questionnaires resteront anonymes mais serviront à approfondir les enquêtes dans les établissements identifiés comme présentant des cas de harcèlement.