Après la « shrinkflation », une nouvelle tendance agite le secteur de l’alimentation : la « cheapflation ». Cette pratique consiste à réduire la qualité nutritionnelle d’un produit tout en augmentant son prix. Six grandes marques telles que Nestlé, Unilever et Mondelez sont accusées par l’ONG Foodwatch de recourir à cette méthode peu transparente.
Le Concept de « Cheapflation »
La « cheapflation » résulte de la contraction des mots « cheap » et « inflation ». Elle implique une dégradation de la qualité des produits alimentaires, accompagnée d’une augmentation de leur prix. Foodwatch illustre cette pratique en citant l’exemple de la marque Findus, qui a réduit la quantité de chair de poisson dans son produit, tout en augmentant son prix. Cette méthode impacte directement le consommateur, qui se retrouve à payer plus cher pour des produits de moindre qualité.
Les Justifications des Marques
Les marques concernées invoquent la hausse des coûts des matières premières pour justifier leurs choix. Par exemple, Unilever a modifié sa recette de mayonnaise en raison des tensions sur le marché des œufs dues à l’épidémie de grippe aviaire. De même, Mondelez a substitué l’huile de tournesol par de l’huile de palme dans ses cookies Milka en raison des défis liés à la volatilité de la chaîne d’approvisionnement et les enjeux d’inflation.
Légalité et Opacité
Bien que critiquée pour son manque de transparence, la « cheapflation » n’est pas illégale. Cependant, elle soulève des questions éthiques et pose un problème d’image pour les marques. Foodwatch appelle à plus de transparence dans le système alimentaire et dénonce les pratiques opaques des industriels, qui impactent négativement les consommateurs.