Le Sénat débat sur l’instauration d’un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses. Ce projet de loi vise à offrir un arrêt maladie spécifique pour les cas de douleurs menstruelles, incluant l’endométriose. Voici ce qu’il propose :
Les détails de la proposition
- Durée de l’arrêt : Deux jours par mois maximum.
- Aucun délai de carence : Les bénéficiaires pourraient s’absenter immédiatement sans attendre.
- Certificat médical valable pour un an : Une formalité administrative facilitée pour les concernées.
La sénatrice Hélène Conway-Mouret, à l’origine de cette proposition, souligne : « On ne peut plus continuer à demander aux femmes de gérer seules, sans accompagnement ni prise de conscience, ce phénomène chronique ».
L’avancement de la loi
L’examen de cette loi est programmé pour le 15 février, après que certaines communes et collectivités territoriales l’aient déjà mise en place depuis le printemps dernier. La sénatrice précise : « Il y a une réponse à apporter aux structures qui ont déjà décidé de mettre en place cet arrêt menstruel, afin de leur offrir un cadre juridique ».
Divisions politiques
Malgré le soutien de la gauche et des écologistes, la mesure rencontre des obstacles au Sénat. Un rapport antérieur s’était opposé à son instauration en juin dernier. Laurence Rossignol, sénatrice et ancienne ministre des Droits des femmes, regrette ce désaccord, soulignant un décalage générationnel. Elle se dit toutefois « ouverte » à la discussion pour amender le texte avant sa séance publique.
Appels à l’action
En parallèle, un collectif de maires, dont Anne Hidalgo de Paris et Karim Bouamrane de Saint-Ouen-sur-Seine, ont plaidé pour sa généralisation dans une tribune publiée dans Libération mercredi. Ils affirment : « Nous devons lever le tabou sur les règles douloureuses pour avancer vers l’égalité réelle entre les femmes et les hommes ».