Une mobilisation croissante
Après une journée d’action qui a vu un enseignant sur cinq se mobiliser le jeudi 1er février, selon les chiffres du ministère de l’Éducation, les principaux syndicats Snes-FSU, CGT et SUD ont lancé un nouvel appel à la grève ce mardi 6 février. Leur objectif : défendre les salaires et s’opposer à la politique éducative menée au collège.
Pourquoi une grève ?
Les syndicats réclament depuis longtemps une revalorisation des salaires des enseignants. Ils demandent également l’ouverture de discussions sur cette question. De plus, ils s’opposent à l’application des réformes du « choc des savoirs » prévues pour l’année scolaire prochaine. Ces réformes, annoncées par l’ancien ministre de l’Éducation Gabriel Attal, incluent la mise en place de groupes de niveaux en français et en mathématiques pour les classes de 6e et 5e.
Critiques des Réformes
Les syndicats critiquent vivement cette mesure, affirmant qu’elle encourage la ségrégation sociale à l’école. Ils dénoncent le fait que les enseignants se retrouvent contraints de trier les élèves, mettant ainsi de côté les plus en difficulté, voire ceux en situation de handicap ou allophones. Cette mise en œuvre précipitée est jugée particulièrement violente pour les enseignants, qui voient leur identité professionnelle niée.
Autres Actions Prévues
Outre cette grève, plusieurs syndicats ont appelé à une « semaine d’actions » du 5 au 9 février pour défendre l’école publique et exiger des discussions immédiates sur les salaires ainsi que l’abandon des réformes « choc des savoirs ». Des actions diverses sont prévues tout au long de la semaine, telles que des réunions avec les parents, des assemblées générales d’établissements et des installations de banderoles.
Je ne comprends décidément pas ces enseignants qui font grève.
D’une part, étant moi-même enseignante à la retraite, je ne me plains ni du salaire perçu à l’époque, ni du montant de ma retraite actuelle. En tant qu’étudiante en formation, on ne percevait aucun salaire ni aucune aide financière. Il fallait pourtant être motorisés pour assurer des stages et des suppléances obligatoires dans les écoles. L’absence d’argent était à la hauteur de notre motivation. L’important étant de décrocher le diplôme pour enfin pouvoir avoir le statut de salarié.
Quant à l’opposition des enseignants vis-à-vis de la méthode qui consiste à aider les enfants en difficulté et à permettre aux autres enfants d’apprendre à leur rythme, je ne vois pas où est le problème, c’est même DU PAIN BENI. Depuis des années, on nivelle les apprentissages par le bas. Il faut arrêter de faire semblant de croire que le « VIVRE ENSEMBLE » c’est être tous égaux. Celà n’a jamais été vrai. De tout temps, nous avons eu besoin d’élites intellectuelles tout autant que de travailleurs manuels, c’est-à-dire, doués de leurs mains, peu considérés autrefois, mais ont les talents sont reconnus aujourd’hui. Les apprentissages n’ont pas à être semblables et des filières doivent être définies dès que possible pour que le bien-être de tous les enfants et afin d’éviter l’ennui, le rejet de l’école par certains, le harcèlement et la violence dont les professeurs et l’école font l’objet.