Les députés des quatre groupes de gauche à l’Assemblée nationale ont déposé une motion de « défiance » à l’encontre du gouvernement dirigé par Gabriel Attal. Cette démarche intervient après que ce dernier a choisi de ne pas solliciter de vote de confiance à l’issue de son discours de politique générale.
Contenu de la motion
- Les députés de gauche critiquent le flou entourant l’objectif politique du gouvernement, ainsi que l’absence de portefeuilles ministériels clairement définis.
- Ils dénoncent également le recours aux méthodes jugées autoritaires de la Ve République, au service d’un mandat présidentiel sans majorité parlementaire ni populaire.
Prochaines étapes
- La motion de censure devrait être examinée à 10 heures, lundi 5 février, sous réserve de validation de l’ordre du jour par la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, convoquée à 9h45.
- Bien que la gauche appelle à clarifier les positions vis-à-vis du gouvernement, elle ne devrait pas recevoir le soutien de LR ou du RN, limitant ainsi ses chances de succès.
Réactions de LR et RN
- Marine Le Pen, patronne des députés RN, estime que la motion de censure prévue par la gauche avant même le discours de Gabriel Attal décrédibilise ses auteurs.
- Eric Ciotti, patron de LR, annonce que son parti ne soutiendra pas la motion de censure des Insoumis, soulignant des divergences profondes avec cette formation politique.
Précédents et perspectives
- Il s’agit de la première motion de censure à laquelle doit faire face Gabriel Attal. Avant lui, Elisabeth Borne avait dû affronter une trentaine de motions de censure, principalement déposées en réaction à l’utilisation de l’article 49.3. Toutes avaient été rejetées.