La sentence est tombée pour l’adjointe au maire de Toulouse
Laurence Arribagé, ancienne députée LR et actuelle adjointe au maire de Toulouse, a été condamnée lundi à trois ans de prison avec sursis et cinq ans de privation de ses droits de vote et d’éligibilité.
La condamnation fait suite à sa participation à une tentative de déstabilisation de sa rivale LREM, Corinne Vignon, lors des élections de 2017.
« Vindicte incompatible avec le service public »
Le tribunal correctionnel de Paris a estimé que Laurence Arribagé a agi pour « satisfaire une vindicte strictement incompatible avec le service de l’intérêt général et celui de ses concitoyens ».
La décision est immédiate, entraînant la perte immédiate du mandat d’adjointe au maire de Toulouse chargée des Sports.
Une exécution politique dénoncée
L’avocat de Laurence Arribagé, Me Éric Mouton, a déclaré qu’ils allaient faire appel, qualifiant la décision d’« exécution politique ».
Il a critiqué l’exécution provisoire du jugement, considérant cela comme une « hérésie juridique ».
Des accusations multiples
Laurence Arribagé a été reconnue coupable de recels de dénonciation calomnieuse, violation du secret professionnel et prise illégale d’intérêt.
Les accusations portaient sur une tentative de déstabilisation de sa rivale en utilisant une dénonciation pour « fraude fiscale » et « travail dissimulé ».
Un réseau de manœuvres dévoilé
L’affaire révèle des échanges de SMS entre Marc Menvielle, directeur régional adjoint des finances publiques d’Occitanie, et Laurence Arribagé, coordonnant les démarches visant à discréditer Corinne Vignon.
Les manœuvres n’ont pas empêché la victoire de Corinne Vignon en 2017 et sa réélection en 2022.
Co-condamnation de Marc Menvielle
Marc Menvielle, ayant déclenché l’enquête fiscale, a également été condamné à la même peine que Laurence Arribagé.
Condamnation de Frédéric Sartorelli
Frédéric Sartorelli, ex-employeur de Corinne Vignon, est condamné à 18 mois de prison avec sursis et cinq ans d’interdiction du droit de vote et d’éligibilité.
Il était accusé d’avoir transmis des informations sur les activités d’astrologue de son adversaire et d’avoir contacté la presse locale pour la dénonciation.
Amendes pour les trois prévenus
Chacun des trois prévenus devra s’acquitter de 10 000 euros d’amende en plus de leur peine.