Le discours de politique générale du nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, prononcé le mardi 30 janvier 2024 à l’Assemblée nationale, a été marqué par l’annonce de la suppression de l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) pour les chômeurs en fin de droits.
Qu’est-ce que l’ASS ?
L’ASS, gérée par France Travail (ex-Pôle emploi) et financée par l’État, est une allocation créée en 1984. Pour en bénéficier, plusieurs conditions sont requises, notamment cinq ans d’activité salariée dans les 10 ans précédant la fin du contrat de travail et le respect d’un plafond de ressources mensuelles.
Qui est concerné ?
À la fin de 2021, l’ASS était perçue par 321 900 bénéficiaires, principalement des personnes âgées de 50 ans ou plus et inscrites comme demandeurs d’emploi depuis plusieurs années.
Différence avec le RSA
Bien que le montant de l’ASS soit légèrement inférieur à celui du RSA pour une personne seule, les bénéficiaires de l’ASS continuent à acquérir des trimestres pour le calcul de leur retraite, contrairement au RSA.
Réactions et critiques
La suppression de l’ASS a suscité des critiques de la part des syndicats et des associations. Certains soulignent que cette mesure prive les demandeurs d’emploi de la validation de trimestres pour la retraite de base et de points pour la retraite complémentaire.
Les motivations du gouvernement
Le gouvernement justifie cette mesure en affirmant vouloir combattre les « trappes à inactivité » et promouvoir la notion selon laquelle la retraite doit être le fruit du travail.
Les conséquences financières
Cette réforme soulève également des inquiétudes au niveau des départements, qui craignent un transfert de charge financier conséquent auquel ils ne pourront faire face.