Loi immigration : Quand Eric Ciotti dénonce un hold-up démocratique du Conseil Constitutionnel

Le président des Républicains, Éric Ciotti, a vivement réagi à la décision du Conseil constitutionnel de censurer une grande partie de la loi immigration, qualifiant cette action de « hold-up démocratique ». Dans un discours empreint de colère, il a accusé le Conseil de priver le peuple français de sa souveraineté en annulant des mesures adoptées sous la pression de la droite.

Une décision « scandaleuse »

Éric Ciotti a dénoncé sur RMC la décision du Conseil constitutionnel, la qualifiant de « scandaleuse » et accusant le président du Conseil, Laurent Fabius, de collusion avec Emmanuel Macron pour entraver la volonté du peuple français qui souhaite une politique migratoire plus stricte.

Réactions politiques diverses

Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et possible candidat LR à la présidentielle de 2027, a également dénoncé « un coup d’État de droit » et a appelé à ce que le Parlement puisse avoir le dernier mot.

Le chef de file des députés de la majorité, Sylvain Maillard, a critiqué le discours « populiste » de Laurent Wauquiez, accusant la droite de ne pas avoir tenu compte des avertissements du gouvernement sur la constitutionnalité de leurs ajouts à la loi.
Le coordinateur de La France Insoumise (LFI), Manuel Bompard, a condamné la participation de la droite à une « combine politicienne » dans le dos de l’Assemblée nationale, soulignant qu’ils en payent désormais le prix.

Raisons de la censure

La plupart des mesures censurées par le Conseil constitutionnel, telles que le durcissement de l’accès aux prestations sociales pour les étrangers ou le resserrement des critères du regroupement familial, avaient été adoptées sous la pression de la droite. Les Sages ont jugé que 32 articles n’avaient pas leur place dans le texte pour des raisons de forme plutôt que de fond.