Le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, s’est attiré les foudres des syndicats hospitaliers après une annonce jugée trompeuse lors de son déplacement au CHU de Dijon.
Une Enveloppe Insuffisante pour la Santé
Lors de sa visite au CHU de Dijon, Gabriel Attal a déclaré un « investissement » de « 32 milliards supplémentaires » pour le secteur de la santé sur les « cinq ans à venir ». Cependant, cette annonce a suscité la controverse, car ces 32 milliards correspondent en réalité à la « hausse du budget de la branche maladie » adoptée dans la dernière loi de financement de la sécurité sociale.
Réactions des Syndicats
- Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, a dénoncé un « coup de com' » dès samedi.
- Le syndicat d’anesthésistes SNPHAR-E a regretté l’absence de « nouveauté » dans un communiqué.
- La fédération Force ouvrière services publics de la santé parle d' »erreur ou de tromperie » et met en garde contre les « coups de communication ».
Inquiétude des Acteurs de la Santé
Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), a exprimé son inquiétude face à cet effet d’annonce qui « joue avec les nerfs des hospitaliers et des acteurs du monde de la santé ». Il a plaidé pour une « loi de programmation sur cinq ans » afin de fixer des objectifs clairs pour le secteur de la santé.
La situation actuelle est qualifiée d' »extrêmement grave » et « urgente » par Robinet, soulignant que les hôpitaux publics attendent des arbitrages majeurs pour un budget 2024 jugé déjà insuffisant. La FHF réclame notamment une compensation de l’inflation pour 2023 et une restitution d’environ 800 millions d’euros en raison d’une sous-exécution budgétaire en 2023.