Gabriel Attal et les classes moyennes : Une priorité gouvernementale ?

Le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, a clairement exprimé son engagement envers les classes moyennes lors de sa prise de fonctions à Matignon. Mais qui sont réellement les membres de cette classe sociale en France, et comment la définit-on ? Décryptage des enjeux et des réalités.

La Classe Moyenne en France : Une Définition Floue

Sur le perron de Matignon, Gabriel Attal a souligné l’importance des classes moyennes, les décrivant comme le « cœur battant » de la nation. Cependant, définir qui appartient réellement à la classe moyenne en France reste un exercice complexe.

En France, la notion de classe moyenne n’a pas de définition précise, mais elle englobe généralement une vaste partie de la population située au centre de l’échelle sociale. Elle est souvent utilisée comme indicateur pour évaluer les évolutions économiques et sociales du pays, représentant environ deux tiers de la population.

Les Chiffres : Combien Faut-il Gagner pour être « Classe Moyenne » ?

En 2021, la moitié des salariés du secteur privé percevait moins de 2.012 euros net par mois en équivalent temps plein (EQTP).
Le niveau de vie médian de la population totale s’élève à 23.160 euros annuels, correspondant à 1.930 euros par mois pour une personne seule.
Environ 80% des salariés ont un salaire mensuel net compris entre le Smic (1.334 euros fin 2023) et 3.200 euros.

Les Projets du Gouvernement en Faveur des Classes Moyennes

Gabriel Attal semble emboîter le pas d’Emmanuel Macron, qui avait annoncé une politique de baisse de la fiscalité des classes moyennes avec une prévision de 2 milliards d’euros de réduction d’impôts d’ici à 2027. Cette approche vise à reconquérir le soutien d’une majorité de Français touchés par l’inflation.

Selon Macron, la fiscalisation des revenus des classes moyennes est excessive, et une trajectoire de baisse est nécessaire pour redonner de la crédibilité au travail. Attal semble donc suivre cette trajectoire en s’adressant particulièrement à ceux dont les revenus se situent entre 1.500 et 2.500 euros par mois.