La Banque postale, sous la direction de Stéphane Dedeyan, a annoncé lundi envisager la cessation des activités de sa banque en ligne, Ma French Bank. Une décision qui survient deux mois après la prise de fonction de Dedeyan, visant à redresser les comptes de la filiale bancaire du groupe La Poste.
Procédure en cours : Information et consultation des Syndicats
Une procédure formelle d’information et de consultation des syndicats a été lancée en vue de cette potentielle cessation d’activité. Les 161 salariés de Ma French Bank se verraient offrir la possibilité de poursuivre leur carrière au sein du groupe, tandis que les 750,000 clients seraient réorientés vers La Banque postale.
Des objectifs non atteints et un marché Concurrentiel
Lancée en 2019 pour attirer une clientèle jeune, Ma French Bank n’a jamais atteint les objectifs fixés. La Banque postale reconnaît que la banque en ligne n’a pas atteint la rentabilité ni trouvé son modèle économique. Dans un marché bancaire extrêmement concurrentiel, des investissements massifs seraient nécessaires, mais ils ne sont plus alignés avec le plan stratégique du groupe.
La Banque Postale en Période de Restructuration
La Banque postale connaît des difficultés financières en raison d’une gestion des risques problématique, aggravée par la hausse rapide des taux d’intérêt. Ces revers ont entraîné des pertes et le départ de l’ancien dirigeant, Philippe Heim, en août. Après une période de développements diversifiés, la banque cherche désormais à recentrer ses activités sur ses fondamentaux.
Le Défi actuel des banques en ligne en France
Parallèlement, le marché de la banque en ligne en France traverse une période difficile, avec la fermeture d’ING et Orange Bank. La Banque postale n’exclut pas la possibilité de vendre le portefeuille de clients à un éventuel repreneur, s’inscrivant dans un contexte où les acteurs du secteur s’adaptent aux nouvelles réalités du marché.