Les policiers municipaux en colère
Un appel à la grève lancé par un collectif de « policiers municipaux en colère » et soutenu par plusieurs syndicats pourrait perturber les festivités des 24 et 31 décembre. Ils réclament de meilleures conditions de rémunération et menacent de ne pas participer à la sécurisation des Jeux Olympiques de Paris en juillet 2024 si leurs revendications ne sont pas entendues.
Grève en chiffres
- L’appel à la grève est suivi à environ 25%, avec des disparités significatives selon les régions.
- À Draguignan (Var), 100% de grévistes sont annoncés pour le 31 décembre, et 50% pour le 24 décembre.
- Paris et le nord de la France enregistrent une forte mobilisation.
Revendications salariales et de retraite
Les policiers municipaux s’opposent à une modification du calcul de leur régime indemnitaire, jugée défavorable. Ils dénoncent également l’exclusion d’une indemnité mensuelle du calcul de leur pension de retraite. La demande d’une meilleure progression de carrière est également au cœur de leurs revendications.
Mise en garde et exigences
David Quevilly, vice-président de la Fédération nationale des policiers municipaux de France, a mis en garde : « Si vous n’augmentez pas nos salaires et nos retraites, vous ne pourrez plus compter sur les policiers municipaux. » Ils réclament des « contreparties sociales » à leurs nouvelles prérogatives annoncées par la Première ministre Élisabeth Borne en novembre.
Perspectives de mobilisation
Outre la grève des 24 et 31 décembre, des rassemblements sont prévus devant les préfectures régionales le samedi 3 février. Une menace plane également sur la sécurisation des Jeux Olympiques de Paris en juillet 2024 si les revendications ne sont pas satisfaites d’ici là.
Contexte et enjeux
Les effectifs des policiers municipaux ont doublé en vingt ans, totalisant près de 26 000 agents. Leur mission première est d’assurer la mise en œuvre des arrêtés de police du maire. En novembre, l’annonce de nouvelles prérogatives avait déclenché une « grève des procès-verbaux » en l’absence de « contrepartie sociale ».