Lundi 18 décembre, le Parlement a voté en faveur de la prolongation d’un an de la possibilité d’utiliser des titres-restaurants pour acheter tous produits alimentaires, une mesure qui aurait expiré à la fin du mois.
Réponse Gouvernementale à l’Inflation
La proposition de loi, considérée comme une réponse à l’inflation persistante, a obtenu un soutien massif avec 322 voix pour et seulement 2 voix contre parmi les sénateurs. La ministre du Commerce, Olivia Grégoire, a salué cette décision comme une « mesure essentielle pour le pouvoir d’achat de millions de salariés et leur famille ».
Élargissement de l’Usage et Prolongation de la Dérogation
Depuis la loi « pouvoir d’achat » d’août 2022, l’utilisation des titres-restaurants s’est étendue à l’achat de tous les produits alimentaires, pas seulement ceux immédiatement consommables. La prolongation adoptée permettra l’utilisation de titres-restaurants pour des articles tels que les pâtes, la farine, le riz et les conserves jusqu’à la fin de l’année 2024.
Réflexion sur une Réforme Durable
Lors du débat au Sénat, Olivia Grégoire a souligné la nécessité de « moderniser » et « dépoussiérer » les titres-restaurants, exprimant son soutien à une réforme durable de ce moyen de paiement. Cependant, elle a précisé qu’une pérennisation de cette mesure nécessiterait une réflexion approfondie et une concertation plus étendue.
Appel à la Prudence et à la Concertation
La rapporteure du texte, Marie-Do Aeschlimann, sénatrice Les Républicains, a partagé cet avis, appelant à envisager cette prolongation « avec prudence et après concertation ». Elle a reconnu la nécessité d’une évolution pérenne des titres-restaurants en tenant compte des changements dans le monde du travail.
Inquiétudes des Acteurs du Secteur de la Restauration
Malgré l’urgence de la prolongation, des réserves ont été émises par certains acteurs, dont le chef étoilé Thierry Marx, président de l’Umih. Il avait précédemment exprimé des inquiétudes quant à une déstabilisation potentielle du secteur de la restauration, déjà fragilisé par les crises successives.