Croissance nulle au quatrième trimestre
Selon l’Institut national de la statistique (Insee), l’activité économique en France devrait connaître une stagnation au quatrième trimestre 2023, contrairement à la prévision précédente d’une hausse de 0,2% du produit intérieur brut (PIB). Cela s’accompagne d’une révision à la baisse de la croissance annuelle, passant de 0,9% à 0,8%.
Éviter la récession malgré une croissance atonique
Bien que l’économie française enregistre une stagnation, l’Insee indique qu’il n’y aura pas de récession, définie comme deux trimestres consécutifs en baisse du PIB. Cette atonie de la croissance pose néanmoins des défis à court terme.
Influence des Taux d’Intérêt Élevés et de la Consommation des Ménages
Au quatrième trimestre, les taux d’intérêt élevés décidés par la Banque centrale européenne pour contrôler l’inflation auront un impact sur les investissements des ménages et des entreprises, notamment dans la construction. De plus, la consommation des ménages serait affectée par une moindre consommation énergétique due à des températures clémentes.
Perspectives encourageantes pour 2024
Malgré ces défis, l’Insee prévoit un rebond de la consommation des ménages grâce à la baisse de l’inflation et à une augmentation du pouvoir d’achat, notamment par le versement de primes de partage de la valeur. La hausse des prix devrait ralentir à 2,6% en juin 2024, contre 3,7% fin 2023.
Reprise anticipée au premier semestre 2024
La perspective d’une hausse de 0,2% du PIB au premier trimestre 2024 et la même croissance prévue pour le deuxième trimestre indiquent une reprise graduelle. Cette dynamique positive serait alimentée par une « reprise modérée » du commerce mondial malgré le poids persistant du resserrement monétaire.
Objectif du gouvernement pour 2024
Le gouvernement français maintient sa prévision de croissance à 1,4% pour l’ensemble de l’année 2024, tablant sur une « accélération de l’activité très forte au second semestre », selon Julien Pouget, chef du département de la conjoncture de l’Insee.