Le chef de l’État exprime son mécontentement face à la proposition de résolution de la droite visant à mettre fin à l’accord migratoire entre la France et l’Algérie. Les tensions s’intensifient à l’approche de la niche parlementaire de la droite.
La Droite met les questions migratoires à l’Ordre du Jour
À la veille de la niche parlementaire de la droite, les Républicains ont choisi de soulever la question migratoire, mettant sur la table une proposition de résolution visant à mettre fin à l’accord entre la France et l’Algérie, signé en 1968. Cet accord accorde un statut particulier aux ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi.
Le Soutien d’Édouard Philippe Irrite Macron
L’ancien Premier ministre Édouard Philippe, déjà critique envers cet accord, a appelé à voter pour la résolution, suscitant l’irritation du président Emmanuel Macron. Lors du Conseil des ministres, ce dernier a ironisé sur le rôle du Parlement dans la définition de la politique étrangère française, exprimant ainsi son désaccord avec cette initiative.
Une proposition qui divise les rangs de la Majorité
La proposition de résolution vise à exclure les Algériens du droit commun en matière d’immigration, facilitant le regroupement familial tout en restreignant l’accès à certains visas. Bien que certains reconnaissent que l’accord n’est plus opérationnel, les députés de la majorité Renaissance ont choisi de ne pas remettre en cause cet accord, soulignant l’amélioration récente des relations avec l’Algérie.
Le Président Raille la Proposition de Loi Constitutionnelle sur l’Immigration
En plus de la résolution, une proposition de loi constitutionnelle sur l’immigration, visant à élargir le champ du référendum sur les questions d’immigration, a également été critiquée par Macron. Il a qualifié d’ironiques ceux qui, tout en refusant d’élargir le référendum, cherchent maintenant à modifier la Constitution sur cette question.
Un Référendum sur l’Immigration, une demande rejetée par Macron
Éric Ciotti, chef du mouvement Les Républicains, réclame depuis des mois un référendum sur l’immigration. Bien que Macron ait initialement ouvert la porte à cette possibilité, il a récemment refermé cette option, provoquant des tensions au sein de la majorité à l’approche du débat parlementaire sur la loi immigration.
Risques de tensions et de divergences au sein de la majorité
Les commentaires du président laissent entrevoir une certaine fébrilité au sein de la macronie à quelques jours du débat sur la loi immigration, largement soutenue par l’Élysée. Les députés Les Républicains ont d’ores et déjà indiqué qu’ils ne voteraient pas la version adoptée par la commission des lois, laissant planer la possibilité d’un revers pour la majorité présidentielle.