Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonce la dissolution de la Division Martel, un groupuscule d’ultradroite lié à des actions violentes en novembre dans la Drôme. D’autres dissolutions sont à venir.
La Fin d’une année d’existence
La Division Martel, créée en 2022, a été dissoute par le gouvernement après seulement un an d’existence. La décision intervient suite à l’implication du groupuscule dans des incidents violents survenus fin novembre dans la Drôme.
Contexte de violences à Crépol
La dissolution fait suite aux manifestations violentes du groupuscule à Romans-sur-Isère, après la mort du jeune Thomas à Crépol, dans la Drôme. Gérald Darmanin avait proposé la dissolution le 28 novembre, qualifiant la Division Martel d’incitant à la violence et à la haine raciale.
Idéologie de haine et discrimination
Selon le décret de dissolution, la Division Martel, composée d’une trentaine de membres, promeut la violence contre les antifas, les personnes issues de l’immigration, ou présumées musulmanes. L’idéologie du groupuscule justifie la discrimination et la haine envers les étrangers, assimilant souvent ces personnes à des délinquants ou des criminels.
Promotion de la violence pour une Suprématie Nationaliste
Le décret souligne que la Division Martel cherche activement la confrontation, organisant des opérations punitives contre les personnes visées. Leur objectif est de favoriser l’avènement d’une suprématie nationaliste et xénophobe par le recours à la violence.
Réactions du Gouvernement et Actions Futures
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a souligné que les actions de la Division Martel constituaient une menace grave pour l’ordre public, et l’État se montre intraitable. Deux autres groupuscules d’ultradroite à dissoudre seront bientôt annoncés.
Antécédents Violents de la Division Martel
La Division Martel a été impliquée dans plusieurs incidents violents, y compris un projet d’agression avorté contre des supporters d’origine maghrébine à Paris et une agression d’un militant antifasciste en mai. Le groupuscule avait également participé aux mobilisations contre un centre d’accueil de demandeurs d’asile à Saint-Brévin-les-Pins en septembre.
Initialement connue sous le nom de Légionnaires Paris, le groupuscule avait changé de nom pour adopter Division Martel, en référence à la bataille de Poitiers de 732. Le gouvernement avait déjà dissous trois autres groupuscules d’ultradroite entre mars 2021 et janvier 2022.