Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a exprimé dimanche son inquiétude face à la forte augmentation anticipée des tarifs des complémentaires santé, estimée entre 8 à 12 %. Il juge ces hausses « pas tenables » et plaide en faveur d’une augmentation plus modérée.
Les Mutuelles Alertées sur l’Impact sur les Patients
Aurélien Rousseau a souligné que les mutuelles ne devraient pas faire des patients la variable d’ajustement de leur modèle économique. Ces déclarations font suite aux inquiétudes exprimées par les complémentaires santé, confrontées à une augmentation significative de leurs remboursements aux assurés.
Réaction aux Annonces du Secteur
Des acteurs majeurs, tels que le groupe paritaire AG2R La Mondiale, prévoient des augmentations de cotisations allant de « 8 à 9 % » en 2024. Dans l’ensemble du secteur, les hausses pourraient osciller entre 8 et 12,5 %, selon les estimations du spécialiste Addactis.
Limitation à 4 à 5 %
Aurélien Rousseau estime qu’une augmentation de 4 à 5 % serait plus logique, tenant compte de l’inflation et des nouvelles charges imposées aux mutuelles. Il met en garde contre des hausses de 8 %, jugeant cela inacceptable et susceptible de faire perdre du pouvoir d’achat.
Discussion en vue, sanctions possibles
Interrogé sur d’éventuelles sanctions à l’encontre des mutuelles, le ministre de la Santé a répondu qu’il allait d’abord engager la discussion avec elles. La hausse des tarifs s’explique par la croissance des dépenses de santé des Français et les transferts de charge de l’Assurance maladie.
Transferts de charge et augmentation des dépenses
L’État a récemment transféré 500 millions d’euros de dépenses dentaires supplémentaires par an aux complémentaires santé, suite à une réduction du remboursement des dépenses dentaires par l’Assurance maladie. Au total, les dépenses des complémentaires santé devraient augmenter de 1,5 milliard d’euros en 2024, sur une enveloppe globale d’une trentaine de milliards d’euros.