Le rapport annuel des experts sur le Smic, publié jeudi, prévoit une revalorisation automatique du salaire minimum en France de 1,7% au 1er janvier 2024. Découvrez les recommandations du groupe d’experts et les implications de cette hausse.
Recommandation sans « coup de pouce »
Le groupe d’experts préconise au gouvernement de s’abstenir de tout « coup de pouce » pour le Smic au 1er janvier 2024, soulignant que les mécanismes de revalorisation automatique préservent le pouvoir d’achat face à l’inflation.
Calcul mécanique basé sur l’inflation et le salaire horaire de base
Chaque année, le Smic bénéficie d’une hausse mécanique basée sur l’inflation pour les 20% des ménages aux revenus les plus bas et la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE).
Historique des revalorisations
Le rapport souligne que sur la période allant du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2023, le Smic aura été revalorisé à sept reprises, atteignant un total de 13,5%.
Refus du « coup de pouce » pour lutter contre la pauvreté
Les experts, dirigés par l’économiste Gilbert Cette, insistent sur l’inefficacité du « coup de pouce » pour lutter contre la pauvreté, soulignant que cela pourrait impacter l’emploi des personnes vulnérables.
Contestation de l’analyse par la CGT
La CGT conteste cette analyse, citant des exemples d’indexation sur l’inflation en Belgique et des rémunérations plus élevées dans l’industrie allemande.
Augmentation du nombre de salariés au Smic
Le pourcentage de salariés directement concernés par la revalorisation du Smic est passé de 12% en 2021 à 17,3% en 2023, soit 3,1 millions de salariés contre 2,5 millions en 2022.
Proposition de réforme du système
Les experts suggèrent une réforme du système en modifiant les règles d’indexation, avec une proposition d’indexation automatique sur la moyenne des évolutions des minima salariaux de diverses branches, suivant le modèle néerlandais ou allemand.
Contestation des propositions par la CGT
Les propositions de réforme suscitent l’opposition de la CGT, qualifiant certaines d’entre elles de « chiffon rouge » et de « véritable provocation ».