La Première ministre Élisabeth Borne dévoile une feuille de route ambitieuse
Ce lundi matin, la Première ministre Élisabeth Borne a présenté la version finale de la « stratégie nationale biodiversité » (SNB). Cette initiative, composée de quarante mesures, marque l’engagement du gouvernement français à enrayer « l’effondrement du vivant » d’ici 2030.
Objectifs ambitieux après les échecs précédents
Cette troisième SNB succède à deux précédentes, dont les objectifs n’ont pas été atteints. Attendue depuis deux ans, elle s’inscrit dans la lignée de l’accord de Kunming-Montréal, adopté en décembre 2022 par la communauté internationale lors de la COP15 Biodiversité. Les objectifs incluent la protection de 30 % des terres et des mers, la restauration de 30 % des écosystèmes dégradés, et une réduction de moitié de l’utilisation des pesticides.
Une stratégie concrète et opérationnelle
Selon la secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, Sarah El Haïry, cette stratégie est un plan opérationnel de 200 actions, muni d’indicateurs de suivi et d’évaluation. « Ce ne sont pas juste des grandes paroles », assure-t-elle.
Axes principaux de la stratégie
Les principaux axes de la SNB incluent :
- Stopper et inverser l’effondrement du vivant : avec la création d’aires protégées.
- Restaurer la nature : prévoyant un milliard d’arbres plantés, 50 000 km de haies supplémentaires, et des îlots de fraîcheur dans les écoles.
- Mobiliser tous les acteurs : en mettant l’accent sur l’implication du monde de l’entreprise.
Détails ajoutés dans la version finale
La version finale, dévoilée après des consultations auprès de plusieurs instances, inclut des détails sur la « restauration des prairies », les « écosystèmes libérés par la fonte des glaciers », et « la pollution sonore sous-marine ». Ces éléments ont été précisés par le cabinet de la secrétaire d’État.
Réactions précédentes et nouvelles initiatives
En octobre, le Comité national de la biodiversité avait critiqué le projet initial, qualifiant l’ambition de « partielle et perfectible ». La directrice générale du WWF France avait également souligné l’absence de révision de la politique agricole commune (PAC). En réponse, Sarah El Haïry annonce une mission visant à « réorienter » les subventions agricoles « pour accompagner la transition écologique ».