Un nouveau procès au sein du gouvernement
Après Éric Dupond-Moretti, c’est au tour d’Olivier Dussopt, ministre en exercice, de comparaître devant la justice. Les accusations de favoritisme liées à un marché public de 2009 sont au cœur de son procès, débutant ce lundi et se poursuivant jusqu’à jeudi. Dussopt conteste fermement ces allégations.
Les allégations de favoritisme
Olivier Dussopt, actuel ministre du Travail, est convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris. Les soupçons portent sur des informations privilégiées communiquées lors d’un appel d’offres au profit du groupe Saur, spécialisé dans le traitement de l’eau. À l’époque, Dussopt était député et maire PS d’Annonay (Ardèche).
Il est suspecté d’avoir modifié les critères d’évaluation de l’appel d’offres, favorisant la Saur. Le marché en question atteignait 5,6 millions d’euros. Les modifications auraient réduit l’importance du critère prix, avantageant ainsi la société, bien que plus coûteuse que ses concurrentes.
L’origine de l’affaire
L’affaire a débuté en mai 2020 avec un article de Mediapart révélant un cadeau de la Saur à Dussopt en 2017. Deux lithographies de faible valeur ont été offertes à l’élu ardéchois lors de négociations contractuelles avec l’entreprise. Si les accusations de corruption et autres délits ont été abandonnées, le favoritisme demeure au cœur du procès.
L’enquête et les réponses de Dussopt
Une perquisition en août 2020 chez Dussopt a révélé des documents liés à un entretien de 2009 avec le directeur général de la Saur. Ces éléments évoquent le montant du marché et les critères d’appel d’offres. Dussopt nie toute intervention dans l’attribution du marché en 2017.
Défense de Dussopt et risques encourus
Face à ces accusations, Dussopt maintient une ligne de défense ferme. Il a souligné à plusieurs reprises que l’enquête était « classée à 80 % » et a exprimé son intention de convaincre le tribunal de sa bonne foi. Actuellement, âgé de 45 ans, le ministre encourt jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.