Les pharmaciens et étudiants en pharmacie descendent dans la rue pour réclamer des réformes essentielles
Réforme attendue des études et négociations conventionnelles : Un appel à la mobilisation
Les pharmaciens et étudiants en pharmacie appellent à une mobilisation nationale pour réclamer de meilleures conditions d’exercice. Organisées par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), ces manifestations visent à mettre en avant deux revendications majeures : l’ouverture rapide de négociations conventionnelles et la mise en œuvre d’une réforme tant attendue des études.
Marches prévues dans plusieurs villes
Soutenues par des syndicats majeurs, dont la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), des marches sont prévues dans une dizaine de villes, dont Bordeaux, Grenoble, Nancy, et Nantes. À Paris, le cortège partira de la faculté de pharmacie de Paris-Cité en début d’après-midi en direction du ministère de la Santé.
Attente insupportable pour des réformes cruciales
Philippe Besset, président de la FSPF, souligne l’urgence d’une réforme du troisième cycle d’études, attendue depuis sept ans, et l’ouverture des négociations conventionnelles, en attente depuis quatre mois. Il déplore le délai pris par le gouvernement et appelle à la mobilisation conjointe des étudiants et des pharmaciens pour faire pression.
Bien que les syndicats ne préconisent pas la grève ou la fermeture des officines pour le moment, ils encouragent la participation aux manifestations. L’objectif est de rendre visible la mobilisation avec des affichettes dans les pharmacies et une pétition. Les affichettes symbolisent le rideau baissé des pharmacies pour alerter sur les difficultés économiques, la menace de désertification médicale, et la fermeture croissante des pharmacies.
Réclamations financières dans le cadre des négociations conventionnelles
Dans le cadre des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie, la FSPF réclame un milliard d’euros supplémentaires pour le budget à venir. Cette somme vise à permettre l’augmentation des salaires, en suivant l’inflation. Selon les organisations, la filière emploie 120 000 salariés dans les officines, et la situation économique précaire met en péril de nombreuses pharmacies.
Étudiants en attente d’une réforme du troisième cycle
Les étudiants réclament une avancée rapide de la réforme du troisième cycle. Cette réforme devrait améliorer les conditions d’études en proposant des indemnités de stage, de transport, et d’hébergement améliorées, surtout dans les déserts médicaux. L’Anepf souligne qu’en deux ans, près de 1 500 places sont restées vacantes à l’entrée des études de pharmacie, mettant en évidence l’urgence d’une action gouvernementale. Le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot, avertit que le mouvement se durcira sans réaction appropriée du gouvernement.